samedi 30 octobre 2010

Les pieds dans l'Olvig 12 - "Vénus Noire" d'Abdellatif Kechiche

A l'issue de cette semaine un peu grise pour moi, petite séance de ciné pas chère. En effet, chaque mois, un cinéma de ma jolie ville de Reims (le cinéma Opéra pour ne pas le citer) offre un "Coup de Zoom" et donne la possibilité aux spectateurs de voir toute la journée le film sélectionné par le soin de la salle pour seulement 3€... C'est pas de la pub mais bon ! Quand même ! Je trouve ça culotté de la part d'une salle d'Art et Essai aujourd'hui ! Donc notons le !

Et, comme le titre de l'article l'indique, la sélection du mois c'est Vénus Noire, le nouveau film de l'auteur du surprenant L'Esquive (où les jeunes d'une citée classée ZEP découvrait Marivaux et le marivaudage, dans le texte et dans les faits) et de l'admirable La Graine et le mulet (aventure picaresque d'un quinquagénaire maghrébin qui souhaite réaliser son rêve, ouvrir un restaurant oriental sur un bateau, sur le vieux port de Marseille), je parle de Monsieur Adbellatif Kechiche.

Vénus Noire aborde l'histoire vraie de Saartjie "Sarah" Baartman, jeune femme sud-africaine, exposée à la Foire aux Curiosités du Londres du début de XIXème siècle puis devenue sujet d'observation pour le Musée d'Histoire Naturelle de Paris, puis "actrice" dramatiquement assujettie aux bons vouloir de ses maîtres pour finir prostituée désenchantée d'un bordel cosmopolite...
Une histoire pas franchement drôle s'il en est... Dit comme ça, ça ressemble à un mélodrame historique tout bien rédigé comme il faut pour faire chougner dans les chaumières... Et puis finalement pas ! Alors bien sûr qu'on va voir du dur, du psychologiquement violent, du joliment larmoyant mais on voit aussi du bigarré, du vrai spectacle vivant, du profondément sincère. L'histoire est forcément poignante mais là où beaucoup aurait fait de l'usine à fluide lacrymal, Kechiche choisit de faire du fort. Là où certains auraient fait jouer ses comédiens, Kechiche leur permet de chercher leur vérité. Là où des pontes du cinoche se seraient empressé de tremper dans un classicisme froid, Kechiche saute à pieds joints dans une certaine modernité de fond et de forme. Là où les ayatollah du film se la seraient joué prude, Kechiche n'hésite pas, fonce et montre ce qui doit être montrer.
Des décors et des costumes éblouissants. Une lumière véridiquement crade, artistiquement moche... un choix intelligent d'éclairage entre réalisme et artifice. Un parti pris de la caméra à l'épaule utilisé tout au long du film et non pas épisodiquement. Les dialogues qui se refusent surécrits, qui se veulent sincères. Le jeu des comédiens est bluffant, jamais ostentatoire, juste juste. De la musique directe qui n'est pas là pour parler à la place des comédiens.
Kechiche, c'est purement et simplement un cinéaste. Un de ces raconteurs d'histoires qui ont de la suite dans les idées, qui s'impliquent complètement dans chacune de leur oeuvre. Un type qui se pointe devant toi, qui te dit qu'il a un truc à te raconter, qui te le raconte du fond du coeur et qui te laisse là, à poil, avec ton âme.
Alors on adhère ou on adhère pas. Avec moi, ça a l'effet d'une mélasse indissoluble, je m'y vautre avec une délectation non dissimulée. Une mouette dans une plaque de mazoute qui ferait plaisir.


P.S.: M'sieur Kechiche, je sais qu'il vous arrive parfois de faire jouer des acteurs non professionnels... Perso, j'connais un mec, une brande baraque de pas encore trente ans, qui se prétend un peu dans la comédie, il se fait appeler Olvig, il kifferait grave de tenir la porte à n'importe quel acteur dans n'importe quelle scène de l'un de vos prochains films.

jeudi 28 octobre 2010

Journée auto promo ! Dong ! Ding ! Dong !

Quitte à me la jouer commerçant (je cherche du taf, donc je me vends pas mal en ce moment !), autant que je vous dirige vers mon premier Bébé !
Ca s'appelle Les Délétères, c'est un recueil de 10 nouvelles plus ou moins longues, parfois curieuses, souvent drôles, toujours humaines ! Il n'est pas encore présent en magasin mais vous pouvez déjà le commander auprès de votre librairie préférée !

Et pour vous donner une idée de ce que c'est, je vous remets deux extraits, deux nouvelles, en libre écoute juste en dessous :

L'Imbécile en costume, la petite histoire d'un gars qui n'a pas voulu embrassé la jolie fille en blanc à la fin d'un mariage. C'est la première nouvelle du recueil !

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Et Anita, l'aventure nocturne d'une créature pleine de désirs... félins ! (Merci encore à mon amie Valérie Turbillon de m'avoir fait ce cadeau en enregistrant ce texte pour moi...)

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Une Fable idiote...

Certains la connaissent, d'autres pas... V'là une 'tiote bêtise ! Et comme une crétinerie ne se fait jamais dans la simplicité, je l'accompagne d'une illustration imbécile et d'une version audio jazzy un peu stupide... C'est la foire à la connerie, aujourd'hui et, comme vous le remarquerez, y en a pour tout le monde !



Un minable jeune minot,
L’air pas très doué ou pas finaud,
Se dit, un jour, que pour sa vie
Soit jolie, belle et fasse envie,
Super héros, ça lui plairait
Pour un emploi à temps complet.

Sitôt il cherch' ce qu’il pourrait
Trouver en guise d’étendard,
Sitôt il pense à l’animal :
La chauv’-souris, non ! Le chacal…
Bof !... Pourquoi pas le Saint Bernard
Ou le poulpe tant qu’on y est ?!


Puis il voit Maurice Quenotte
L’ami rongeur du p’tit frangin,
C’est décidé : Super Lapin,
Muni d’une cape et de bottes,
De grand’ zoreilles, d’un râtelier,
Ainsi il se fera nommé !

Le plus qu’il peut, il bondit,
Le slip sur le collant, bien sûr.
Jus de carotte, matin, midi,
Le soir : jus de betterave pur !
Il aiguise bien ses dents,
Qu’elles brillent à se mirer dedans.

Il remue le nez et la queue,
Se gratte avec la patte arrière,
L’illusion en est parfaite.
Sauver des vies et être heureux,
Rendre ses doux parents fiers
Et devenir une vedette !

Que de projets, que d’ambition,
Pour un crétin, un jeune con !
Il l’apprendra, et c’est bien bête,
Que le lapin n’fait pas recette.
Et qu’en montrant ses sous-vêt’ments
Le lapereau a l’air d’un gland.

Une boule de poil dans un slibard
Qui se voudrait comme héroïque !
Je ne suis vraiment qu’un connard,
Je prends donc mes claques et mes clics.
Je pars mater un bon nanar
Ou me rach’ter un’ poétique !

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lundi 25 octobre 2010

Les pieds dans l'Olvig 11 – Une bonne flopée de BD !

En ce début de semaine, je me sens d'humeur bédéesque, du coup je vous fait un p'tit focus sur deux albums et une série sur lesquelles j'ai bien accroché récemment ! Un p'tit high five et on est parti !

Pour commencer, je vous cause de Break !, signé par quatre auteurs : Azorin-Lara et Veschi au scénar, Andry à la couleur et MADD au dessin, édité par 12bis.
De quoi qu'ça tchatche... Eh, ben ! On est pas encore hyper fixé parce que le premier tome nous avance une histoire qui donne envie d'en savoir plus mais qui nous retire le kebab de la bouche juste après nous l'avoir faire renifler un bon quart d'heure... Mais bon, vaguement, ça parlote de Léa, une 'tiote nana d'une quinzaine d'année vivant avec son oncle, restaurateur asiatique aux allures de Tortue Géniale (le vieux pervers de Dragon Ball, pas un reptile qu'aurait son bacho, jouez pas les idiots, non plus !) Et c'te marmode, un jour, rencontre Malik, un danseur de break dance dans la mouiz. Le Break, du coup, va être une révélation pour Léa qui va, visiblement, être fatidique pour sa vie... Et là, j'en sais pas plus ! Eh ! Oui, j'vous ai dit ! L'appétit monte, monte et puis... ZOUH ! Au revoir, m'sieur dame !
Le scénar se la joue sur la même partoche qu'un manga classique mais veut faire ça façon format japonais ! C'est à dire petit épisode par petit épisode... ce qui est, pour un lecteur européen, un peu frustrant, je trouve. On a notre lot de flash-back, de changement de focalisation narrative... On a même des mini digressions de l'auteur autour de la conception de l'album, plutôt amusantes. Bien ! Vraiment bien ! Mais on ne nous en dis pas assez pour qu'on bave d'envie. On veut en voir plus. Franco de porc, je dirais que j'en ai pas eu pour mon argent. D'autant qu'on accroche vraiment au dessin de MADD, entre manga et comics, énergique, moderne... Souligné, de plus, par une colorisation vraiment sympa. J'attends vraiment beaucoup du prochain volume mais je l'espère aussi plus substantiel que ce premier tome. Je les ai à l'oeil, les p'tits gars !

Après, v'la que j'vais vous parler manga, histoire d'être un chouillat cohérent. Je vais en effet parler de la série Bakuman de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata. Pour les non-initiés, ces deux compères ont déjà ébranlé le monde du manga avec une petite bombe, Death Note, thriller métaphysique halletant.
Bakuman (publié chez KANA), ça parle de Mashiro et Takagi, deux ados lycéens, qui décident de s'allier pour devenir les plus grands auteurs manga de l'Histoire, d'être publiés et adaptés en série animée avant leur 18 ans. Autour de cette première intrigue, s'inscrivent des histoires d'amour (ben, oui, l'adolescence s'échauffe les sens d'un rien !), des rivalités... un véritable « voyage » initiatique dans le monde impitoyable du manga.
Bon ! Faut qu'je sois honnête, si vous n'êtes pas intéressé outre mesure par la bande-dessinée en général, vous risquez de ne pas accrocher à cette série. Mais pas besoin d'être un aficionados pour être plongé dedans. L'écriture est assez intelligente pour que le lecteur amateur parvienne à tout suivre sans être paumé et l'histoire est suffisamment bien écrite et construite pour le tenir en alerte. On suit ces jeunes mangakas avec un certain plaisir et on découvre ou redécouvre (si besoin est) qu'un auteur de bande-dessinée peut être aussi talentueux qu'un romancier chevronné. Ajouté à cela que le dessin est vraiment soigné, beau tout bêtement, ça ne gâche rien à l'affaire. Trois tomes sont déjà sorti, le quatrième est pour bientôt... Série fortement conseillée !

Et pour finir, pour aujourd'hui, je reviens sur un auteur que j'ai découvert il y a peu de temps et qui m'épate chaque fois un peu plus, Frederik Peeters. J'ai déjà parlé de lui, il y a quelques semaines, quand j'ai découvert son album Koma, un conte philosophique ahurissant. Là, je souhaite vous présenter Pilules bleues, chez Atrabile. Non, ça n'aborde pas le sujet du comprimé qui élève des pics, des caps ni des péninsules, mais d'une toute autre sorte de traitement. Peeters nous dresse le portrait de sa vie de famille. C'est une sorte de journal intime sur sa relation amoureuse avec son épouse, Cati, atteinte du sida et mère d'un petit garçon... D'office le sujet ne prête pas à la gaudriole mais ce livre est simplement magique. On rit énormément grâce à des anecdote subtiles, on s'attriste, on est touché par les doutes et les malheurs de ce trentenaire... Fred Peeters nous entraîne vraiment à ses côtés et nous fait vivre son histoire de façon très fraîche et poignante et punchy ! Une histoire très maligne alliée à un trait nerveux, très particulier mais agréable et efficace. Un petit bijou, purement et simplement ! LISEZ-LE !

Lisez, de toute façon ! Lisez tout ce que vous voudrez mais lisez ! Le Livre (avec n'importe quel "L", grand ou petit) c'est comme la bonne bouffe, c'est la vie !

dimanche 24 octobre 2010

Les pieds dans l'Olvig 10 - "Moi, moche et méchant" de Pierre Coffin et Chris Renaud

Allez ! Zouh ! Petite séance entre potos, ce week-end !
L'un a envie de se vider la tronche, l'autre est ouvert à tout... Direction film d'animation ?! Bon, ben, dakodak ! Rendez-vous devant la toile pour mater Moi, moche et méchant


A première vue, ça à l'air rigolo et coloré... peut-être un poil enfantin... En fin de séance, le bazar s'est avéré rigolo, coloré et enfantin... Un objet filmique qui rempli son contrat en somme... Mais bon ! Ne brûlons pas les étapes. De quoi qu'ça parle, ce machin-là, mes bons amis ?


Gru, un quadra, vilain professionnel, se sent un peu dans la "louz" quand un de ses confrères, plus d'jeuns, réussi à dérober un des pyramide d'Egypte (on se demande bien pour quoi faire... et bien rien qu'pour s'la péter veugra niveau déco...) Du coup, il reprend sa carrière en main et décide de voler la lune (là aussi, on se demande bien à quoi ça va lui servir mais après tout, répétons nous que nous sommes dans une sorte de conte de fée moderne). Pour parvenir à ses fins, il va devoir dérober au préalable un fusil rétrécisseur avec l'aide de trois fillettes qu'il va adopter à des fins purement intéressées. S'en suivent des aventures ludiques,amusantes et un brin gentiment moralisatrice.


Pas vraiment de grosse surprise pour ce film français (et oui, M'sieurs Dames, pour une fois, qu'un film en image de synthèse est dirigé par des frenchies, flattons nous un peu. Après tout, on ne le fais jamais trop, surtout par chez nous !). De grandes qualités pour l'image : un graphisme plutôt stylé, familier, bigarré. Même les bombes et les monstres sont jolis à regarder, c'est dire ! Niveau scénar, la vilainie du personnage n'est pas vraiment trash, ça tient des petites méchancetés quotidiennes plus amusantes que franchement poilantes. Les fillettes apporte un certain charme à l'univers et permets aux auteurs de rappeler que la famille est un des plus grands trésors gnagnagna... C'est mignon, guère plus. On a quand même quelque gags vraiment drôles et même quelques références ciné, façon Pixar (une référence au Parrain dans un dessin animé comme celui-ci, c'est pas courant, faut bien l'avouer, et pourtant !) Des trucs qui permettent au spectateur de passer un vrai bon moment de détente. Un bon rythme aussi, on ne s'ennui pas, on en a pour notre argent. Reste après les accessoires, trois en particulier, sympa mais franchement pas essentiels.
D'abord, les fameux Minions, des bonshommes jaunes qui parlent avec une voix à l'hélium. Plaisant mais rappelant trop les martiens de Toy Story, voire les Lapins Crétins, pour qu'on les trouve vraiment réjouissants. Ensuite la 3D. Ici comme ailleurs, elle est assez inutile et n'apporte rien à l'histoire ni à l'univers. Elle est juste faite pour rentabiliser l'installation du Cinéma, point barre. Et puis le plus gigantesque des accessoires, c'est Gad Elmaleh... C'est bien, ça ramène des spectateurs sur son nom. Mais sincèrement, ça n'enrichie le film en rien. Un vrai doubleur dont c'est le métier en aurait fait autant si ce n'est mieux. J'aime bien cet acteur, mais son empreinte sur ce film est aussi fragile que celle de son doigt sur un verre, vite effacée, pour peu qu'on frotte après avoir craché un peu dessus.


Au final, c'est un film charmant, que ce Moi, moche et méchant. On y rit, on s'y détend... mais n'y chercher rien de plus, vous n'y trouveriez rien. Si vous avez des enfants, cela risque d'être un véritable plaisir. Si vous avez plus de quarante ans et que vous sortez en amoureux ou entre gens de bonne foi, je me pose la question. Etant pas encore trentenaire, j'ai apprécié. C'est pas le film du siècle mais c'est un joli divertissement.


P.S.: Merci encore, mon Flo, pour la séance. Ca m'a fait vraiment plaisir c'te ptiote pause ciné avec toi !

vendredi 22 octobre 2010

Un premier article sur L'Olvig !

Alors oui, je suis fier comme Artaban, de bon matin, mais comme c'est mon premier article dans la presse régionale et qu'en plus c'est une demie page, je ne cache pas vraiment ma joie.
C'est donc un article paru aujourd'hui, 22 octobre 2010, dans le journal gratuit de ma bonne région Champardennaise (l'édition rémoise, même, pour être plus précis), L'Hebdo du Vendredi, et ça parle de mon bouquin, Les Délétères.
Par contre, j'suis un peu dégoûté, ils m'avaient promis de mettre le nom de l'auteur de la photo, ils ne l'ont pas fait. Si je suis beau sur c'te photo, c'est parce qu'il y a eu le talent de photographe de Mademoiselle Elise Morlaix qui est passé par là ! Sachez le bonnes gens !


Vous pouvez voir l'article direct sur le site du journal : http://www.lhebdoduvendredi.com/?typepage=article&id=869

Sinon, sachez aussi que le livre est déjà commandable sur quatre sites :


P.S. : Ca fait très bizarre de s'entendre appeler par son nom de famille. Ca ne m'était pas arrivé depuis le lycée et c'était M. Philippon, mon prof de biologie... "Vignot ! 2 sur 20 ! Je ne ferai aucun commentaire !" (à lire avec l'accent du Sud) Ben ça fait des frissons dans le dos, en fait ! Brr !


jeudi 21 octobre 2010

Travail photo en mode mégalo

J'avais juste envie de montrer trois des travaux photos que je m'amuse à faire en m'initiant petit à petit à l'ami Photoshop.
Un petit coup de mégalomanie, en somme.
Puis, après tout, ça me fait marrer !




mercredi 20 octobre 2010

Les pieds dans l'Olvig 09 - "L'Expérience" de Oliver Hirschbiegel


C'est loin d'être un film très récent mais comme en ce moment je me décide à faire des sessions de rattrapage de ce que j'aurai du prendre la peine de me taper depuis belle lurette... Pour le coup, L'Expérience, je le vois avec 7 ans de retard mais bon ! Mieux vaut tard que jamais.

L'Expérience, c'est un film allemand qui avait un peu fait parlé de lui à sa sortie parce que son histoire était plutôt dans le mood du moment, en plein boom de la real TV : une équipe de chercheurs recrutent vingt hommes par le biais d'une annonce dans le but de vivre une expérience sociologique sur deux semaines. Ce test consiste au fait de reconstituer une situation d'incarcération en distribuant les rôles de prisonniers et de matons de façon arbitraire. Huit gardiens, douze détenus. Au début, les 20 gars ne se prennent pas au sérieux, mais rapidement les caractères les plus forts vont prendre le dessus et vont rendre l'ambiance quelque peu tendue...

Alors que la direction aurait pu très vite sombrer dans le gros machin plein de testostérone à l'américaine, le réalisateur, Oliver Hirschbiegel (le même qui a monté La Chute, narrant les derniers jours du régime nazi et de son dirigeant) a choisi de prendre son temps afin que la situation de dégrade progressivement, par paliers, de façon très intelligente. De telle sorte qu'on est vite chopper par la peau du cou et qu'on se laisse vite aller au plaisir de Stockholm.
 Le film met vite le spectateur dans une atmosphère un peu malsaine mais néanmoins réaliste qui fait qu'on entre complètement dedans. Atmosphère soutenue par la sobriété de la musique et par le côté naturaliste mêlé de crade un peu arty pas trop dégueu.
 De plus les comédiens sont vraiment excellents, les personnages vraiment bien tracés. On est presque face à une véritable troupe avec ses têtes et ses figurants, ses meneurs et l'ornementation autour. En tête de liste, Moritz Bleibtreu, un des comédiens allemands les plus doués de sa génération marque pour l'efficacité et la finesse de son jeu dans le rôle du prisonnier à la forte tête, et Justus Von Dohnanyi, mec relativement inconnu mais qui a la bonne gueule de méchant par excellence fout le j'tons dans celui du gardien le plus vicelard...
C'est un vrai film choc vraiment bien cousu qui dessine un portrait au vitriole de la nature humaine.
Moment très appréciable ! Je recommande, si vous ne l'avez pas déjà vu, foncez !

mardi 19 octobre 2010

Des trucs de l'Olvig

Aujourd'hui, deux vieux trucs que je n'ai pas encore mis pas ici mais que je décide de mettre aujourd'hui... V'là des affiches pour La Comédie du langage, de Jean Tardieu, montée par ma troupe de théâtre, "Les Feux, faut les..?". C'est moi qui me suis occupé de ces deux affiches... avec mes petits doigts potelés. Tout en collages de papiers, à l'ancienne. Tout en ludique. Tout en coloré.

Mon premier Grigri de Sophie !

Aujourd'hui, petit retour sur un de mes articles.
Avant l'été, j'avais parlé de mon amie Dame Sophie, créatrice de Grigris en tous genres pour lesquels je suis toujours enthousiaste et sous le charme. J'avais aussi dit que j'avais passé commande de mon premier Grigri à moi perso... C'est aujourd'hui chose faite.



Ayant une obsession pour Michel Petrucciani sur lequel j'ai écris une pièce encore non jouée et non publiée, ce petit cadeau de cette adorable personne qu'est Sophie devait être un accessoire pour la première production de ce spectacle qui, pour le moment, est mise en stand by. Il n'empèche que ce grigri me touche beaucoup et que j'en suis vraiment très content.

Merci, M'dame Lepetit, pour ce très joli cadeau.

vendredi 15 octobre 2010

Polaroïd #03 - Les Transports en commun (Création de l'Olvig)

Par moment, on a envie de raconter des histoires, juste pour le plaisir de présenter les gens de sa tête au monde ou juste pour parler de ces petits moments de grâce qu'amène la vie... Dans la série de mes petits "Polaroïds Littéraires", voici la petite aventure du quotidien de Romuald, chauffeur de bus de son état, rêveur à ses heures perdues...

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Vous pouvez également, si vous préférez, télécharger gratuitement le texte en cliquant sur le lien ci-dessous afin que vous puissiez vous en faire votre propre lecture.

Polaroïd #03 - Les Transports en commun - texte.pdf

Joyeuse écoute ou heureuse lecture, les gens !

P.S.: Le petit fond musical est de Frédéric Chopin... et c'est ma trogne, le lecteur, of course !

jeudi 14 octobre 2010

Dans le petit monde de l'Olvig - La Compagnie "Les Feux, faut les...?"

Je n'en ai pas vraiment parlé par ici, jusqu'à maintenant, mais il m'arrive de faire le trublion sur des scènes théâtrales. Et pour cela, je m'entoure (quasiment toujours) d'une joyeuse bande de jobars, les "Feux, faut les...?".

Drôle de nom me direz-vous ! Ben, ouaip ! Drôle de nom ! Je ne saurai même pas vous expliquer pourquoi nous nous sommes affublés de ce patronyme.. peut-être juste parce qu'on a trouve ça amusant, marquant... un peu idiot aussi, je ne le cacherai pas.

Cette troupe est née il y a maintenant près de 5 ans. Au début, nous n'étions que quatre types qui aimaient le théâtre pour l'avoir pratiqué aux Ateliers du CROUS de l'Université de Reims. Des ateliers ouverts autant aux étudiants qu'aux non-étudiants (du moins, à l'époque, je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui) dirigés (toujours à l'époque) par Madame Christine Berg, grand nom du Théâtre Champardennais.
Ces quatre types sont Mathieu Routier (alias Benny Kravate), metteur en scène de la troupe et assistant régisseur ; Mathieu Krawiec (alias Avéqu1té ou A.V.q1T. ou Avé Quinté... on n'a pas vraiment décidé de l'orthographe), trésorier de la compagnie et grand philosophe de nature ; Johann Herbin (alias Le Herbouin), secrétaire adjoint et acteur de génie comme on en croise peu ; et ma pomme, Olivier Vignot (alias Olvig "le magnifique"), secrétaire et comédienounet...

A cette troupe s'est ajouté Thomas Babenko (alias Baben), figurant officiel de la compagnie et arrangeur de vie des grands jours.
A nous 5, nous avons monté un premier spectacle : Un jeune homme pressé d'Eugène Labiche, dans une mise en scène sans temps mort, survitaminée...

Puis des éléments féminins se sont imicés parmi nous, pour notre grand plaisir : Floricia Landes (alias Flo), trésorière adjointe et grands yeux charmeurs de la troupe, et Marie Blanchardon (alias Marie... oui, là, on a bloqué !), assistante en tout genre et sourire pétillant sur deux pattes. Pour compléter ça, vous mettez une grosse poignée de Nicolas Hudela (alias Conan le barbare), une pincée de LNA et autres mélodies sifflortantes et vous obtenez la recette d'un groupe de dingo qui font du spectacle tarabiscoté sur fond de classique, de l'absurde flirtant avec Joe Dassin... bref, du n'imp qui s'évertue à faire du bien sympa qui se prend pas la tronche et qui amuse la galerie.
Ce qui a donné lieu à un second spectacle, une adaptation de La Comédie du langage de Jean Tardieu.

Nous bossons pas mal en ce moment, mais nous ne sommes pas encore sur scène... Bah, oui ! une troupe (surtout lorsqu'elle est amateur) ça répète avant de se lancer sur scène... Du coup, pas grande actualité, faut bien le dire mais j'avais envie de vous présenter ces gens qui tournicotent autour de moi et qui font que je réalise un peu de rêve de temps à autres.

Pour vous montrer un peu le dahouah que c'est, voici une petite vidéo de ce qui a été notre dernier spectacle au Festival des Aquatintiennes (à Tinqueux, près de Reims) le 25 juin dernier.

Enjoy, les gens !

P.S. : Je vous reparlerai des "Feux, faut les...?" quand y aura du nouveau... Restez à l'écoute !

lundi 4 octobre 2010

L'Olvig fait sa pub !

Je ne fais pas spécialement ce blog pour ça, mais après tout ! Zut !



Voilà deux petites vidéos faites par mes soins. Alors c'est pas du Spielberg mais c'est une bonne introduction à mon premier livre, Les Délétères, recueil de nouvelles. Dix histoires à l'humour noir qui fait rire jaune.
Il est précommandable via le site de mon éditeur mais il est aussi demandable gentiment auprès de son charmant libraire ou de sa jolie bouquiniste... Suffit de le leur faire commander...



Il sera bientôt mis en vente sur le site de la FNAC... Puis dans ma région, ça va arriver progressivement un peu partout...
Croisons les doigts.

Bon visionnage !