dimanche 26 juin 2011

Les Pieds dans l'Olvig - Psykoparis, la giclée de sang qui rafraîchit !

Eh, ben voilà ! Ca m'avait manquer, une BD fofolle qui a l'air d'en avoir dans le cigare autant que dans le pantalon ! Et bien avec ce premier tome de Psykoparis (titre un peu naze, quand on découvre la qualité du machin), signé de Tristan Roulot au scénar et Corentin Martinage au coup de crayon, on a droit à un vrai ouvrage qui promet du steak !

Dans un Paris parallèle (ou futuriste, on ne sait pas et, faut bien le dire, on s'en fout), le monde se la joue relax n'ayant plus d'appareils motorisés à chaque coin de rue et se dépatouillant tant bien que mal son arme blanche perso... Alors que Maman, la marraine de tous les malfrats possibles et imaginables, se voit cambriolée et privée de la liste des dettes que la Criminalité entière lui doit. Les auteurs de ce forfait ? Cid et Nathan, deux ados traînant dans les rues de Paname, à la recherche de connerie à faire...
L'histoire à l'air un peu idiote et rebattue mais en faite le traitement renverse cette impression. On se balade entre les narrateurs de façon très habile, l'histoire va à son rythme et pourtant va un train d'enfer... Le dessin est nickel chrome, entre BD franco-belge et comic book hyper lèchouille. Des caractères à peine abordés et pourtant suffisamment approfondis et substantiels pour qu'on accroche ! Des couleurs énergiques (by Le Moal et Poupart) qui tiennent en éveille et donnent une sacrée dynamique. Y a de l'action, de l'humour !
Pour une fois, je dis chapeau ! Je ne suis pas un fan des éditions Soleil qui usent et abusent souvent d'un même genre de BD commerciale, mais là, donnez m'en autant que vous le voudrez...
13,50€ bien utilisés...
Fortement conseillé, les gens !!!

samedi 25 juin 2011

Un slam de mai pour la fin juin...

Le Soleil s'éveille à nouveau, L'Olvig sort la tête de sa coquille théâtrale et revoilà le bonheur d'être bloggeur...
En attendant que j'ai de quoi vous mettre des trucs sous la dents, voici un slam fait en mai dernier lors du dernier tournoi organisé par Slam Tribu au café le Sans Souci à Reims. La vidéo est de mon pote Seb Gomes du blog (et bientôt du site) Les Music'ovores...
Enjoy !


Et voilà le texte : 

PAPA

...

Bah ! Moi, j' m'en fiche parce que mon papa c'est l'plus fort !
Et puis t'façon vous pourrez dire ce que vous voudrez
Qu'le vôtre est plus ceci-cela, rien à faire et
Toute manière, quoi qu'vous causiez, j'suis pas d'accord !

Mon père c'est rien que l'meilleur parce qu'il est costaud,
Il a des gros bras poilus et tout dorés et
Ses grosses mains super musclées peuvent plier d' l'acier
Et même que c'que vous dites, j'm'en tape, moi, je l' trouve beau !

A cause qu'il a une moustache et des yeux gris bleu
Et un gros ventre tout blanc qui dépasse d'sous l'maillot.
Mon père, il s'en fout d'pas faire james bond ou zorro,
Qu'on soit en bonne santé, c'est ça qui l'rend heureux !

Et puis mon père il est super intelligent et pas qu'dans sa tête
Avec ses mains il construit des meubles, des légumes et du pâté !
Mon Papa, c'est mon héros, plus qu'Astérix ou Mickey !
Mon Père, je l'aime, et tant pis si ça vous embête !


Ben, perso, mon daron, c'est pas un warrior
Sérieux, avec le vôtre, j'suis sûr que vous y gagnez
Parce que franchement j'ai beau y regarder de prêt
Le vieux, c'est pas l'genre a t'faire perdre le nord !

Sincèrement avec sa p'tite moustache à la ritale
Et ses bras grassouilles bronzés jusqu'aux épaules...
J'te jure, c'te honte quand il me dépose devant l'école !
Oh ! Puis c't'haleine matinale à la Pedigree Paal !

Puis à quoi ça rime ce bide qui déborde de son froc
Et ces T-shirts à moitié crades et toujours rapiécés !
Niveau style, le Daron, peux pas dire qu'y ait d'quoi l'admirer,
Fait chier, t'façon, son éducation c'est du toc !

Quand tu l'vois bosser comme un con dans un truc qu'il aime pas
Sous prétexte qu'il faut bien payer les factures et nourrir la famille
J'me dis qu'il a jamais eu de rêve, ce mec là...
Et après on s'étonne quand j'dis que ma vie, peux pas dire qu'elle brille.


Et bien, comment dire... Mon père, c'est le plus mort...
Sûr que le père des autres peut l'être lui aussi
Mais c'est le mien qui ne traîne plus ses guêtres par ici
Le mien qui m'laisse des cicatrices au dedans comme au dehors !

J'arrive à l'âge où s'améliore le système pileux de la famille
Qui, avant la trentaine, est ce qu'il appelait de la barbe de jardinier
Du dimanche car on peut y chier entre les allées.
Blague un peu grossière qui a le don de m'accrocher un sourire, un oeil en vrille.

Chaque année qui passe et qui me sépare de lui
Je le vois ressurgir sur moi, mon caractère et mon physique.
Ca passe par trois fois rien, des accents, des gestes, des mimiques,
Ou par des plaisanteries un peu merdiques qui naissent pas de la dernière pluie.

Mon père c'est le plus mort parce que c'est le plus présent,
Le seul mec à qui j'aurai pu dire «je t'aime» sans l'avoir fait,
Le modèle d'une vie qui m'a montré le chemin qu'il me reste à tracer :
Mes rêves, je vais les réaliser pour que sa vie ne se réduise pas à du vent.