lundi 13 août 2012

L'Olvig's Slam Poetry - Petit oiseau sans le sou

Vous aviez peut-être eu connaissance de ma rencontre drôlatiquement poétique avec un gastéropode à l'accent britannique... Sinon, si vous êtes sur Facebook, cliquez sur l'image qui se trouve sur la droite de l'article...

La rédaction de cette première fable animalière m'a donné le goût d'en écrire d'autre... Du coup...

Me voilà aujourd'hui en pleine conversation avec un moineau...

Petit Oiseau sans le sou, texte encore inédit ni en scène ni en version audio.

...
Comme tout à chacun, hebdomadairement,
Telle la non quinquagénaire ménagère,
Selon le vide du meuble réfrigérant,
Je me rends dans un temple de l'alimentaire.

Rien d'étonnant à ce banal comportement,
Rien d'étrange dans cette habitude régulière,
Sauf que c'est pour autre chose que je m'y rends...
Moi, au supermarché, ce à quoi je m'affaire

C'est écouter le doux commerce des oiseaux...
C'est me repaître des histoires des moineaux...

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau, je ne sais comment dire non
A de telles promotions qui ne valent rien !

Oui, je trouve bien amusant de voir un piaf
Passer de la quincaillerie au rayon primeur,
L'écouter geindre sur son budget qui prend une baffe,
Prendre un plaisir coupable à rire de ses malheurs.

Rire de ses "La vie est tellement coûteuse,
Faut bien nourrir les oisillons au quotidien !"
Glousser de "Ce que la bouffe peut être onéreuse,
Ça coûte une aile pour quelques miettes de pain !"

C'est mal, je sais, de se moquer des indigents...
Mais c'est moins grave quand on le fait discrètement... ?

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau,qu'importe ma réaction,
Nul n'empêche les moqueries de tous les vauriens !

Ma délicatesse laissant à désirer,
Ceux qui me connaissent vous le confirmeront,
Mes railleries furent bien vite démasquées
Par le volatile tant bougon que myrmidon.

Sitôt mon forfait découvert l'oiseau se tut
Plia bagage et s'envola, me laissant coi...
Le sourire me revint quand il réapparu
Mais ce fut pour me couronner d'un petit caca !

C'est ainsi, chez les oiseaux, qu'on punit le mépris.
À se moquer des miséreux, on sort sali !

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau, je chie sur la tête des cons
Et me venge impunément des salauds terriens
...
Et je consomme librement, le coeur et l'esprit sain... 

P.S..: Ce n'est qu'un premier jet, ce texte risque de connaître par la suite quelques modifications...

vendredi 10 août 2012

Olvig a lu... Univerne, t.1- Paname

Voilà bien longtemps que je ne prenais plus le temps de relire, le retour dans ma vie des transports en commun dans ma vie me permet de revenir à cette heureuse sale habitude. Cela me permet également de me préparer à la rédaction de mon second livre et premier roman. En effet comme je souhaite me plonger dans cet univers formidable qu'est la SF, je me bourre la tête de narration fantastiques en tous genres de façon a mieux comprendre et digérer le genre pour finalement mieux me l'approprier. Ainsi, afin de ne pas faire cet exercice inutilement, je vais autant que possible rédiger un article critique pour chaque nouvelle lecture.

Comme on dit dans les milieux autorisés, le plus important dans un voyage, ce n'est pas la destination, c'est le chemin. C'est donc lors d'une pérégrination autoroutière de 7 longues heures que j'ai pu lire (entre autres livres) le premier tome de la série Univerne, créée par le rémois Jean-David Morvan, auteur de grand talent, et Nesmo, pseudo somme toute assez évocateur quand on se veut réalisateur d'un BD adapté de l'univers de monsieur Jules Verne.
Pour commencer, je dois préciser que j'ai de Verne une connaissance vague et génerale, la même qu'un peu tout le monde. Les films adaptés de ses oeuvres, j'ai lu 20 milles lieues sous les mer quand j'étais ado, j'ai  vu une adaptation animé de Michel Strogoff durant le Club Dorothée... La culture de Monsieur Tout-Le-Monde, quoi.
Quand je me suis plongé dans la lecture de cette BD, je me suis donc laissé porter tel le voyageur forcément passif dans un train narratif. Du moins c'est ce que j'espérais. Pour un premier tome de série on nous propose certes un monde haut en couleur, une sorte de monde parallèle, bêtement et simplement un uchronie plutôt alléchante qui se complexifie très rapidement et qui réclame pas mal d'attention et de culture au lecteur. Rapidement, l'histoire, Verne n'a jamais pu devenir l'auteur que l'on sait donc plutôt que d'être un inventeur il va imposer ses idées et modifier notre monde tel que nous le connaissions, par le prisme d'une héroïne à la fois 1900 et futuriste. J'ai vite été charmé par cette idée et j'ai tout de suite adhéré au graphisme utilisé pour celui-ci mais rapidement je fus quelque peu désappointé. En effet, j'avoue avoir été gêné par les quelques fautes d'orthographes laissées sans raison ainsi que par l'emberlificotage chronologique qu'on nous conte et qui semble brouillon au possible.
Morvan est un auteur très en accord avec le genre du manga, de ce fait, Univerne en hérite un véritable sens de l'action et du rythme qui tient le lecteur alerte. De même, on ne peut qu'apprécier les dessins de Nesmo qui révèle un vrai style personnel, une identité graphique et une réelle maîtrise de son art. Je regrette juste de ne pas avoir... compris l'histoire pleinement. On m'a trop emmené dans plein de trucs différents et un brin illogique pour que je puisse trouver cela cohérent. Mais j'avoue avoir trouver cela suffisamment intrigant pour que cela suscite mon intérêt...
Finalement, Paname fut un premier tome assez classique pour le genre du fait qu'il présente bien les personnage principaux et l'univers dans lequel ils évoluent. Néanmoins j'ai retenu la leçon : Des caractères de suite identifiable comme étant les principaux, des caractères fortement forgé... Une situation initiale originale et marquante... Ce sont des éléments capitaux pour un début de narration, mais... Surveiller la cohérence de la chronologie est un point extrêmement important pour préserver l'essence du début d'un récit !

Dans toute lecture, il y a une règle à retenir pour le narrateur débutant !

mardi 1 mai 2012

Bilan Avrilesque d'un Skeud'ovore !

Oups ! Mai est arrivé et je n'ai pas fait le bilan de mes chroniques d'Avril 2012 pour le site des Music'ovores... L'inactivité scènique serait-elle contagieuse ?!

Pour remédier à cela, on ne tarde pas davantage, et voilà qu'on vous propose les fameuses chroniques "Coup de Coeur d'un(e) Skeud'ovore" du mois d'Avril  et aussi de fin Mars (quand on traîne, ben y a du matos à gérer, d'un coup d'un seul) ! Pour y accéder, c'est pas bien compliqué, on clique sur la pochette qui correspond ! N'hésitez pas, non plus, à vous balader sur le site ! Y a des découvertes à faire, des choses à voir ! C'est qu'on y met du coeur, dans notre site !

En espérant que ça vous plaise !










mercredi 4 avril 2012

Retour Presse sur ma dernière représentation de "La Faute à Michel" !

Un article aux qualités discutables est paru aujourd'hui même, mercredi 04 avril 2012, dans la Presse régionale (L'Union, pour ne pas la citer) suite à ma représentation de "La Faute à Michel" jeudi 29 mars, à l'Ecole d'Accordéon DIAPASON de Bétheny (51) en association avec l'Association La Sève et le Rameau et Les Rendez-vous du Jeudi... Ce fut un bien bon moment, bien mal rendu... Ca reste une petite visibilité malgré tout...

Par contre, pour le choix de la photo, elle repassera demain, la journaliste...

L'article est ICI !

mercredi 28 mars 2012

Texte de "la Faute à Michel", téléchargeable gratuitement !

Bien le bonjour M'sieur-Dames !

Dés aujourd'hui et jusqu'au 15 avril 2012, je laisse le texte de ma pièce de théâtre "La Faute à Michel (titre provisoire)" en libre téléchargement gratuit, afin de pouvoir faire connaître le bébé sous forme écrite... Je ne sais si ce texte sera un jour publié en format papier... On verra bien, l'avenir nous le dira !

Donc, pour télécharger le texte, c'est tout simple, il vous suffit de cliquer sur l'affiche du spectacle, ci-dessous !


P.S.: En cas de problème, envoyez-moi un mail (à l'adresse que vous trouverez dans ma fiche de présentation, sur la droite de votre écran) pour me donner votre adresse et je vous l'enverrai personnellement !

P.P.S. : Comme je suis un gars vachement sympa, je prolonge cette possibilité de téléchargement gratuit jusqu'au 15 Mai 2012 ! Elle est pas belle, la vie, franchement ?!

mercredi 21 mars 2012

L'Olvig slameur en vidéo, ça vous tente ?

L'ami Tyler Ledger rencontré à Romagne, près de bordeaux, l'hiver dernier, lors du Festival Musica-Litté (qui n'existera plus sous cette forme, visiblement... Snif !) m'a fait la gentillesse de me fournir ces vidéos de quatre de mes textes qu'il m'arrive de faire en scène slam... Pour ceux qui n'ont pas forcément eu l'occasion de venir me voir jusqu'à maintenant, je vous laisse découvrir ça ! Je ne suis pas au top sur tous mais ça va, c'est écoutable et très regardable !





dimanche 11 mars 2012

Bilan MarSien d'un Skeud'ovore !

Je ne sais pas si vous êtes au courant, je suis rédacteur pour un site créé avec 4 amis de ma bonne Cité des Sacres, Les Music'ovores... Et depuis quelques semaines, maintenant, je tiens une chronique hebdomadaire intitulée "Coup de coeur d'un(e) Skeud'ovore", chaque mercredi. Ce sont des articles critiques concernant des artistes régionaux ou juste des artistes qui font l'actualité musicale du moment... J'ai décidé que tous les mois je mettrai un article sur ce blog afin de les réunir... Voilà tout !

Du coup, je vous laisse en compagnie de mes quatre premières critiques, publiées ces quatre dernières semaines (suffit de cliquer sur la pochette du disque)... Enjoy !


mardi 28 février 2012

L'Arbre aux mains d'or (épisode 02)

Voilà le second épisode de cette nouvelle, L'Arbre aux mains d'or... Découvrez en un peu davantage sur l'étrange personnalité de l'oncle du jeune narrateur (que j'interprète tant bien que mal !)... Cette fois, j'ai choisi Satie pour illustrer musicalement ce qu'il se passe dans la tête de cet enfant !
Bonne écoute !


L'Arbre aux mains d'or (suite)...




Tonton Olivier, depuis qu'il est tout petit, il est amoureux d'un machin qu'on appelle "culture". Du coup, à côté de son travail, il passe beaucoup de temps avec la culture. Maman m'a expliqué que ça voulait dire qu'il est passionné par son histoire – "avec un petit et un grand H" – en particulier, celle des personnes comme lui, les sourds ; elle m'a dit aussi qu'elle l'a jamais connu autrement qu'avec un livre dans les mains ou prêt à partir pour un musée, un cinéma ou un théâtre. Elle m'a dit que dans tout ça se cachait la culture, ou plutôt les cultures parce qu'y en n'a pas qu'une mais des milliers, voire des millions, peut-être même qu'il y a autant de cultures que de personnes dans le monde.
La culture des sourds, c'est celle qui raconte comment un monsieur qui était abbé, Charles Michel de L'Épée, a inventé l'alphabet en signes et a fait l'école aux sourds d'il y a très très longtemps ; celle qui dit que ces gens-là ont été traités comme des imbéciles, des fois même presque pire que des bêtes, pendant des années et des années ; celle qui explique comment on les a mal traîtés, eux et d'autres, à chaque fois qu'il y a eu la guerre ; celle, enfin, qui crit comme si elle était en colère parce le monde abuse vachement d'eux alors qu'ils vivent comme tout le monde.
En plus, Tonton, c'est quelqu'un qui aime pas vraiment bouger de chez lui. Il aime pas voyager. Il se sent toujours mal avant de partir en voyage ou avant de changer de maison. Il se passe la même chose avec les petits arbres, c'est compliqué de leur faire comprendre qu'ils vont vivre ailleurs et qu'ils doivent s'habituer à l'endroit où ils vont. Ça demande beaucoup de temps et d'amour pour que leur racines prennent dans une autre terre que celle de leur chambre. Il faut de la force et du courage à Tonton pour qu'il vive bien une installation en terre étrangère.

Depuis trente-trois ans, la vie s'est arrangée autour de l'Arbre pour que tout soit normal, commode, facile. C'est mon père qui me l'a raconté.
Quand il a eu trois ans, Tonton Arbre est tombé malade. Une maladie très grave de la tête, une méningite. Il en est sortie en vie mais avec une autre maladie qui peut pas se guérir parce qu'en fait c'est pas une maladie. On appelle ça un handicap. Papa m'a dit que quand on sait qu'on a un handicap il faut apprendre à vivre avec. Que ce soit celui qui a le handicap autant que ceux qui vivent avec lui. Papi et Mamie, quand Tonton est devenu handicapé, ils savaient vraiment pas comment faire pour "vivre avec". Alors, ils sont allés voir le docteur pour savoir ce qu'ils pouvaient faire de mieux. On leur a dit qu'il existait un langage des mains pour les sourds mais que ce n'était vraiment pas bien parce que leur fils risquait de rien apprendre, d'être bête comme une paire de moufles. Il a dit que ce serait mieux de le mettre dans une école normale, avec des enfants comme les autres pour que Tonton puisse apprendre à parler comme tout le monde, pour qu'il puisse s'intégrer.
Papa, il dit toujours que c'était "un connard de première" ce docteur, que ça n'a pas du tout aidé son frère, que ça lui a fait du tord. Qu'à cause de ce "médecin à la manque", Tonton a pris beaucoup de retard, même si, maintenant, ce retard a drôlement bien été compensé. Papa comprend pas comment les chefs de la France ont pu laisser éduquer des enfants sourds comme ça ; pourquoi ils ont cru que la langue des signes c'était mauvais au point de l'interdire pendant très longtemps ; comment on pouvait se permettre de faire croire à des familles qu'un enfant sourd ça pouvait réentendre s'il le voulait.
Papi et Mamie ont arrêté de faire confiance au docteur quand il leur a dit que Tonton devait être opéré des oreilles et de la tête. Ils ont dit : "Oui, d'accord ! Mais c'est sûr que notre fils va entendre après l'opération ?" Et le docteur a répondu : "Vous savez, dans ce genre d'opération, il y a peu de risques d'échec." Alors ils ont dit : "OK ! Mais il y en a ?" Et lui a dit, penaud : "Je ne vais pas vous mentir. Il y a quelques risques." Du coup, ils lui ont mis en pleine face : "Si c'est comme ça, merci mais non merci... on ne vous dit pas au revoir et on ne vous salut pas." Après ils ont fait de leur mieux pour apprendre cette langue en cachette. Ils sont même allés jusqu'en Amérique, là où c'était pas interdit, pour apprendre mieux. Et ils ont tout fait autant que possible pour que Tonton Arbre devienne ce qu'il est aujourd'hui. Je suis fier de mon papi et de ma mamie.
Et puis jusqu'à hier, mon tonton avait réussi à organiser le monde autour de lui. Il s'était fait plein d'amis comme lui et plein d'autres pas comme lui. Il vivait avec une très jolie dame au longs cheveux bruns qui font des vagues, sourde elle aussi. Une jolie dame même pas jalouse de la culture, en plus. Alors...
Il avait réussi à "vivre avec" et ça faisait plaisir à ses parents et à son frère.

Quand je dis que Tonton est magique, je ne mens pas. Il sait vraiment faire plein d'autres trucs avec ses mains. Des trucs d'illusionniste...
Il sait faire, avec des grands gestes de buisson dans le vent, apparaître des colombes avec un grand foulard blanc ; il sait, en soufflant de son souffle de sorcier, faire pousser à toute vitesse des fleurs de Paradis dans les poches de son gilet ; il arrive à sortir des pièces de monnaie de mon nez, de mes oreilles, de ma bouche, du vide entre lui et moi ; il connaît le moyen de transformer l'eau du robinet en du vin qui rendrait alcoolique n'importe qui, en utilisant le journal froissé de la veille... Il est super fort pour me faire croire à son pouvoir d'enchanteur et faire des tours. Parce qu'en plus de remplir sa tête avec de la culture, des histoires ou des images, il s'est débrouillé pour mettre des gestes qui ne veulent rien dire mais qui font rêver.
Papi trouve que Tonton est tellement bon magicien qu'il dit sans arrêt que si le grand Houdini était encore en vie, il aurait tout fait pour qu'il le prenne comme apprenti. Papi ne trouve pas que son fils ait gâcher sa vie en devenant pépiniériste – au contraire, il aurait plutôt tendance à en être fier ; il disait souvent qu'il préférait ça à maquereau ou dealer – c'est juste qu'il aurait bien aimé pouvoir dire au gens, avec un air prétentieux, qu'il a un artiste dans la famille. Un artiste qui réussi. Un artiste reconnu, une célébrité... Le pauvre !
La célébrité, mon tonton l'a eu. Quelques articles dans les journaux et deux-trois minutes à la télé. Le souci, c'est qu'on peut pas dire que ça ait fait plaisir à Papi. Pourtant, y avait pas de quoi être gêné. C'est grâce à sa magie qu'il s'est fait connaître un peu, son fils. Malheureusement, c'était un tour de trop qui a pas plu à grand monde, surtout pas au patron de la bijouterie. Le coup de faire disparaître des pierres précieuses en pendentifs ou en anneaux de mariage, des bagues et des chaînes en or blanc, jaune et rose ou encore des figurines en argent ou en étain dans ses poches et un grand sac de sport, bizarrement, les gens n'ont pas trouvé ça très drôle, autant à la police qu'au tribunal. J'ai pas compris pourquoi. Moi, j'ai trouvé ça rigolo.
(...)

samedi 4 février 2012

L'Arbre aux mains d'or (Nouvelle en épisode)

Aujourd'hui, j'ai envie de me lancer dans un bon vieux recyclage ! Faute de pouvoir vous parler de ce que je produis en ce moment parce que je tiens à garder ça pour ma trogne, je vais publier des nouvelles, conservées jusqu'à lors dans des tiroirs informatiques, en épisodes, accompagnées de leur version audio... Ca me permettra de tester des choses pour un futur projet que je suis en train d'élaborer (un parmi tant d'autres)... Pour se faire, voici une nouvelle que j'ai écrite il y a environ sept ans mais que j'ai décidé de retravailler afin que celle-ci s'accorde mieux avec l'idée que j'en ai aujourd'hui... C'est une nouvelle en deux chapitres qui eux-mêmes seront découpés en plusieurs parties, de façon à rendre ce travail un rien intéressant... Je vous laisse découvrir l'Univers de l'Arbre aux mains d'or... Sur un fond de Chopin, s'il vous plaît...



L'Arbre aux mains d'or




Aujourd'hui, il pleut. Des grosses gouttes d'eau qui tombent d'un ciel gris clair et qui laissent leur parfum habituel. Il pleut comme j'ai toujours vu pleuvoir.
Tant mieux !
Tonton sera content. Maintenant qu'il est enfermé pour longtemps, les jours de pluie, il s'en fiche pas mal. C'est les jours où il fera beau qu'il va regretter. Lui qui aime l'odeur de la chaleur, les ondes du vent doux sur sa peau, le goût des rayons du soleil et celui du miel d'acacia ; tout ça, ça va lui manquer pendant les beaux jours d'automne et les suivants.
Mon tonton, c'est comme une plante verte. C'est un arbre : le soleil le fait vivre mieux. Alors, pensez bien : obligé de rester entre quatre murs, sans lumière, "à l'ombre" comme a dit Papa, Tonton va pas vraiment apprécier. Je me souviens que certains jours d'été, je le regardais étendre ses bras en grand, comme le ferait un oiseau avant de s'envoler de la plus haute branche du plus grand arbre de la forêt de la Montagne de Reims – c'est la seule que je connais. Il écartait les plumes de ses doigts et avalait par sa peau tout ce que la grosse étoile du jour voulait bien lui offrir. Je le trouvais beau. Surtout quand le mois de septembre arrivait. Comme un arbre, il s'habillait de couleurs jaune, rouge et brune. Comme tous les arbres, c'était en automne que mon tonton était le plus beau, le phénix des bois, le monument aux vivants construit en l'honneur de la nature. Je l'admirais. Pour son amitié avec la terre, pour sa façon de vivre, pour tout ce qu'il faisait pour me montrer qu'il m'aimait.

Tonton, c'est quelqu'un de magique, pour plein de raisons. D'abord, Tonton, il parle pas comme tout le monde, il ne fait pas de bruits avec sa bouche. Quand il en fait, ça n'a pas beaucoup de sens. Non, lui, il parle avec ses mains. Y a plein de gens, quand ils parlent, ils agitent leurs bras, leurs mains pour expliquer sans le vouloir s'il sont contents ou en colère ou tristes ; Tonton, lui, il fait des phrases entières avec les mains et le visage.
Depuis que je suis né, il m'a toujours parlé avec ce code étrange. Au début, je le comprenais pas, je le trouvais drôle... Puis, plus j'ai grandi, plus j'ai compris ces trucs bizarres des mains. Papa, le frère de Tonton, dit que s'il parle comme ça, c'est parce qu'il est sourd. Ça veut dire qu'il entend rien, ou un tout petit tout petit peu. En fait, il entend un peu seulement quand il s'accroche ses drôles de boucles d'oreilles. Il appelle ça des "appareils auditifs". Il me les a fait essayé un jour : c'est bizarre ; ça fait beaucoup de bruit qu'on arrive pas vraiment à reconnaître. Là-dedans, c'est un fatras pire que dans ma chambre après que j'ai joué à la guerre quand y a Théo et Lucas qui viennent, les mercredi après-midi. Dans ses oreilles à Tonton, ça fait pareil mais moins fort puisqu'il entend pas beaucoup. Du coup, il aime pas les mettre. Il les met que quand il pense qu'il y est obligé. Quand il vient me voir, là, c'est pas utile, comme avec Papa, Papi, Mamie et un peu Maman. On comprend quand il bouge ses mains en faisant des grimaces qui en sont pas et, lui, il comprend ce qu'on lui dit quand on lui parle bien en face. Il arrive à deviner ce qu'on lui raconte rien qu'en regardant nos bouches. Pour ça, d'ailleurs, il est vachement fort. J'ai essayé, une fois, de comprendre ce que Maman me disait en me bouchant les oreilles avec du coton hydrophile et en me les cachant. Juste en regardant sa tête et sa bouche. Elle avait l'air pas content, ce jour-là, mais j'ai fait de mon mieux pour lire sur ses lèvres. Et bien, vous me croirez, vous me croirez pas, c'est vachement compliqué. J'ai rien compris. Le seul truc, c'est quand j'ai retiré les cotons, elle me disait que j'étais interdit de télé pendant trois jours. J'ai jamais su pourquoi.

Tonton, son nom, c'est Arbre. Bon ! C'est pas le nom qu'il y a d'écrit sur sa carte d'identité mais c'est comme ça qu'on l'appelle en langue des signes. Les symboles bizarres des mains ! Dans cette langue, on n'appelle pas les gens par leur vrai nom. Les sourds, ceux qu'habitent dans le même monde magique que Tonton, ils préfèrent s'appeler par quelque chose qui les représentent mieux. Son nom en lettres, à Tonton, c'est Olivier Darbois. Ça forge une identité, un nom comme ça ! En plus, il est très grand, comme un chêne, un frêne ou un hêtre. Il est très grand et très costaud. Quand quelqu'un veut l'embêter en essayant de le bousculer, le quelqu'un n'y arrivera jamais. Tonton est toujours bien stable sur ses grands pieds larges. Il est comme planté avec des racines dans le sol.
Ensuite, dans son travail et dans sa vie, il y a plein de choses qui tournent autour du symbole de l'arbre. D'abord, la plupart du temps, il est pébigné... pipini... heu ! ... pépiniériste. C'est un truc pas facile à dire mais c'est simple à expliquer : il fait naître et pousser des arbres puis il les vend. C'est une sorte de père pour plantes. Comme n'importe quel papa, il dépose des petites graines dans le ventre de la mère-terre, il les nourrit, il leur parle, il s'en occupe avec beaucoup d'amour... Il m'a déjà montré la grande chambre où se reposent et vivent les enfants-arbres. Tonton est vraiment super fort parce qu'il en a des centaines de petits, de toutes les formes et de toutes les sortes. C'est impressionnant. Ça en fait des cousins, je vous dis que ça. En tout cas, il est plus fort que mon père, parce que lui, il est juste arrivé à me faire pousser moi.
(...)

mardi 31 janvier 2012

Dernier clin d'oeil sur la représentation de "La Faute..." du 27/01/2012...

J'avais oublié de parler de ce petit truc ! J'ai un rapport un peu particulier avec la presse locale : une fois sur deux, quand on parle de moi dans L'Union, les rédacteurs me nomment Olivier Vignon, comme ici, par exemple... Mais non, non, non ! VignoT, avec un "T", ne serait-ce que par respect pour mes géniteurs qui ont sué sang et eaux pour nous nourrir mon frère, ma soeur et ma pomme, j'apprécierai qu'on n'écorche pas mon nom, pas si compliqué que ça, au demeurant !
Je pensais naïvement que le "N" et le "T" étaient voisins sur le clavier, croyant à la bonne foi de ces gens mais non, peau d'zob, ils sont bien trop éloignés pour être issue d'un mouvement digital trop pressant ! C'est clair que c'est pas comme ça que je vais me faire un nom dans le milieu artistique... Avec ces conneries !
Au moins, ils ne m'ont pas appelé Volvic, c'est déjà ça !

lundi 30 janvier 2012

Retour sur le spectacle du 27 janvier et petite info...

Ca y est !
La date est finalement passée. Après des jours de répétitions, de préparation, de précisions techniques et mise-en-scènistiques, j'ai joué, vendredi dernier, la version beta (raccourcie) de mon spectacle, "La Faute à Michel (titre provisoire)" lors de la première soirée BRONCA.
Lors de cette soirée, un public d'environ 90 personnes a pu assister à deux performances danse-slam de M'sieur Dam (Damien Guillemin) et Jann Gallois, la projection de plusieurs court-métrages et un concert de Frederico Pellegrini (connu pour avoir été leader des Little Rabbits et des French Cowboys) et Lisa Li-Lund, une formation folk rock plutôt très agréable.
L'équipe entière de l'Asso BRONCA et les artistes furent des rencontres génialement enrichissantes, et jouer mon spectacle dans cette nouvelle version fut un nouveau challenge.
Malgré quelques micro-ratages passés inaperçus, je suis plutôt satisfaits de cette représentation. Avoir droit à un vrai théâtre, un jeu de lumière, une musique mise à point nommé et à une telle écoute, tout cela contribua à en faire un véritable cadeau. Un moment de théâtre passé à une vitesse dingue (45 min, c'est super court quand on raconte une histoire qu'on porte en soi depuis longtemps) qui m'a fait comprendre que cette version est peut-être bien partie pour être la définitive. Le texte me paraît plus essentiel, on va là où je le souhaitais et on n'endort pas le public. Un rien de plus d'énergie et de rigueur au niveau textuel et l'ajout d'une chanson en solo jouée au ukulélé en conclusion du spectacle devrait rendre ce spectacle plus fidèle encore à mes envies. Pour le moment, Samuel Bromsvic, le personnage que j'interprète sur scène, est aujourd'hui gentiment rangé au placard jusqu'en mars prochain pour deux représentations dont je reparlerai ultérieurement.
Le prochain objectif ? Constituer un dossier bien ficelé pour vendre le spectacle et transporter l'affaire en dehors de mes Terres rémoises... Mais je dois également me préparer pour la scène slam des Ateliers Slam.com, le 21 février, scène de qualification pour entrer dans l'équipe qui défendra les couleurs de Reims à la prochaine Coupe de Ligue Slam de France, en mai prochain et puis d'autres menus machins-trucs pas bien importants mais qui prennent un peu de temps malgré tout... Des scénars, le nouveau roman qui est en germination depuis le 1er janvier, une scène rigolote où je pourrais faire semblant d'être Charles Bukowski, mon maître littéraire, et puis un peu de chanson, why not...?

J'ai encore plein de trucs sur le feu, comme d'hab ! Je ne peux pas m'en empêcher...

AH ! OUI ! DERNIERE CHOSE !!! J'ai quelques exemplaires de mon livres, Les Délétères, ed. Mon Petit Editeur, en ma possession qui ne demandent qu'à rencontrer de nouvelles âmes pour faire vivre la dizaine de personnages tordus qui vivent en eux... Si vous souhaitez que je vous en fasse parvenir en personne ou par courrier, n'hésitez pas à me contacter !

Poétiquement (pour parodier Barcella)...

mardi 10 janvier 2012

Une bouchée de "La Faute à Michel"

En octobre dernier, avait lieu la première représentation, au café concert l'Excalibur (Reims, 51) de la pièce dont je suis l'auteur, le metteur en scène et l'interprète (et le décorateur et le costumier... blabla !), La Faute à Michel (Titre provisoire).  Et bien mes amis, les Music'ovores (Seb en particulier, qui a cravaché dessus comme un malade et je ne l'en remercierai jamais assez), en ont fait un petit clip de présentation. On y voit surtout l'univers du projet, on parle peu du sujet...


Le synopsis ? Le voici : 
Samuel Bromsvic a quelques problèmes, ces derniers temps. Deux en particuliers. D'abord, il va bientôt avoir trente ans, et ça l'obsède. Pas envie d'arriver à l'âge des responsabilités. Il le refuse, même. Préfère garder un pied dans l'enfance. Mais la trentaine étant inévitable, il songe sérieusement à un suicide libérateur. C'est là qu'arrive le nouveau problème. Dans ses toilettes, seul endroit où il envisage le suicide parfait pour rester dans l'enfance, il y a un nain qui lui parle en piano. Un nain pas très poli ni très sympa. Michel Petrucciani lui parle en piano et ça l'empêche de se suicider. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? C'est seulement en faisant un pas dans l'univers tordu et grossier de Samuel qu'on pourra le découvrir...

Envie d'en savoir plus ? Je vous invite chaudement à vous renseigner pour une soirée, le vendredi 27 janvier, où cette même pièce sera jouer dans le cadre de la première soirée de l'Association BRONCA, à Reims, Salle Jean-Pierre Miquel !



lundi 9 janvier 2012

Commençons bien l'année !

Parce que cette année s'annonce ronchonne puisque année électorale (oui, en général, quand c'est une année d'élection, je ronchonne encore plus que d'ordinaire, je tiens à vous prévenir), je commence l'année 2012 par un petit coup de gueule inutile mais que j'espère bien écrit : 

‎"Un citant sachant citer ses propres citations, et non les citations d'un autre créateur de citations, à cent fois plus de sens, à mon sens, qu'un quelconque autre citant citant sans cesse les citations de gens censés être les auteurs de citations sensées ou cocasses. Qu'on se le dise !"


Qu'elle soit recensée quelque part, cette petite phrase idiote ! Histoire que si on la recase quelque part, au moins, on me l'attribut !


Ah ! Ego trip, quand tu nous tiens !


BONNE ANNEE 2012 A TOUS !!!