lundi 13 août 2012

L'Olvig's Slam Poetry - Petit oiseau sans le sou

Vous aviez peut-être eu connaissance de ma rencontre drôlatiquement poétique avec un gastéropode à l'accent britannique... Sinon, si vous êtes sur Facebook, cliquez sur l'image qui se trouve sur la droite de l'article...

La rédaction de cette première fable animalière m'a donné le goût d'en écrire d'autre... Du coup...

Me voilà aujourd'hui en pleine conversation avec un moineau...

Petit Oiseau sans le sou, texte encore inédit ni en scène ni en version audio.

...
Comme tout à chacun, hebdomadairement,
Telle la non quinquagénaire ménagère,
Selon le vide du meuble réfrigérant,
Je me rends dans un temple de l'alimentaire.

Rien d'étonnant à ce banal comportement,
Rien d'étrange dans cette habitude régulière,
Sauf que c'est pour autre chose que je m'y rends...
Moi, au supermarché, ce à quoi je m'affaire

C'est écouter le doux commerce des oiseaux...
C'est me repaître des histoires des moineaux...

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau, je ne sais comment dire non
A de telles promotions qui ne valent rien !

Oui, je trouve bien amusant de voir un piaf
Passer de la quincaillerie au rayon primeur,
L'écouter geindre sur son budget qui prend une baffe,
Prendre un plaisir coupable à rire de ses malheurs.

Rire de ses "La vie est tellement coûteuse,
Faut bien nourrir les oisillons au quotidien !"
Glousser de "Ce que la bouffe peut être onéreuse,
Ça coûte une aile pour quelques miettes de pain !"

C'est mal, je sais, de se moquer des indigents...
Mais c'est moins grave quand on le fait discrètement... ?

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau,qu'importe ma réaction,
Nul n'empêche les moqueries de tous les vauriens !

Ma délicatesse laissant à désirer,
Ceux qui me connaissent vous le confirmeront,
Mes railleries furent bien vite démasquées
Par le volatile tant bougon que myrmidon.

Sitôt mon forfait découvert l'oiseau se tut
Plia bagage et s'envola, me laissant coi...
Le sourire me revint quand il réapparu
Mais ce fut pour me couronner d'un petit caca !

C'est ainsi, chez les oiseaux, qu'on punit le mépris.
À se moquer des miséreux, on sort sali !

Moi, petit oiseau de la surconsommation
Virevoltant et voltigeant, je vais, je viens.
Moi, petit oiseau, je chie sur la tête des cons
Et me venge impunément des salauds terriens
...
Et je consomme librement, le coeur et l'esprit sain... 

P.S..: Ce n'est qu'un premier jet, ce texte risque de connaître par la suite quelques modifications...

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