mercredi 1 septembre 2010

L'Olvig's addictions ! - Paul Giamatti

Un nom pas trop connu, un physique pas forcément engageant, assez passe partout à dire vrai, la tronche du premier péquin qui passe et pourtant un des mecs que j'admire le plus au cinéma, aujourd'hui.


Paul Giamatti, à la base, c'est LE mec du genre dont on zappe le nom constamment. On le voit dans un truc, on se dit : « C'est bizarre, sa tronche me dit quelque chose mais je saurai pas dire d'où je le connais ! ». Le type même du gars qui avait un chemin tout tracé : celui des rôles de second plan qui marqueront pour rien au monde l'Histoire (vous aurez remarqué le grand « H ») du cinéma. Et puis, TADAH ! Du jour au lendemain, ça devient le mec qui décroche un rôle qui va changer sa vie, sa carrière, sa façon de bosser. Le mec du genre qui aura bien mérité la réussite qui lui arrive, en fait !

Comme beaucoup, au début, le gars, je l'ai vu dans un stock de films plus ou moins géniaux. Autant des blockbusters que des films indé un peu chiants. Et malgré ça, je ne parvenais pas à le remettre. Il y a même un truc frustrant, avec lui, c'est que dans un de ces films, quand on le voit, beh ! On est content de le voir parce qu'on lui trouve un air familier mais on ne le relit pas forcément à cet autre film qu'on a maté en speed la semaine précédente. Je l'avoue sans honte, je l'ai vu en garçon d'étage sympa réconfortant Julia Roberts dans Le Mariage de mon meilleur ami, en technicien un peu important dans les studios du Truman Show les yeux rivés sur Jim Carrey, en orang-outan vendeur d'esclaves humains dans La Planète des singes de Tim Burton et en sergent rondouillard du débarquement en Normandie dans ...Le soldat Ryan sans capter une seule fois, pendant des années, que c'était le même bonhomme !

Et puis un jour, je suis tombé sur le film qui est aujourd'hui l'une des Œuvres qui m'ont donné envie d'écrire, de faire le comédien et tout et tout... Sideways, d'Alexander Payne. L'histoire de deux quadras en crise. L'un écrivain raté et un brin dépressif qui peine à revenir dans la carrière (Mister Giamatti). L'autre, un acteur sur le retour qui va se marier avec une femme de 10 ans sa cadette mais qui veut soulever le plus de petits culs possible avant la date fatidique (Thomas Haden-Church). Les deux potes partent faire la Route des vins de Californie... enfin le croient-ils. Y a pas d'explosion, y a pas de cul vulgaire ni gratuit... y a que du cœur, de l'humour et de l'amitié... et un mec devant un écran qui en tombe comme deux ronds de flan : ma trogne !

Depuis ce jour, Giamatti est devenu une idole pour moi. Parce que depuis, je le retrouve partout. Depuis je le reconnais. Un mec qu'on voit depuis notre enfance et qui parvient à faire retenir son nom, alors qu'on se trouve un air de famille... la famille Toulemonde, je ne pouvais en faire qu'un maître.
L'étendu de son talent est incroyable. Son charisme, démesuré. Ses choix, toujours surprenant. Pfiou !
What else ?...

D'ailleurs, depuis Sideways, il enchaîne les films de dingue comme American Splendor, film sur et adapté d'un comics indé sur la vie d'un péquin quelconque, Harvey Pekar (là, je triche, ça a été tourné avant, mais je m'en fous, c'est moi qui dit !) ; comme Shoot'Em Up avec Clive Owen et Monica Bellucci, un film esthétique et violemment drôle ; comme le controversé La Jeune fille de l'eau de M. Night Shyamalan, un conte un peu bâtard ; ou encore Cold Souls (traduit pitoyablement par Âmes en stock) où il joue une version de lui-même ultra dépressive au point que s'en ai comique...

Là, je l'attends dans un film, au côté d'Helen Mirren et de James McAvoy, The Last Station, sur les derniers jours de Tolstoï... Non, il ne fait pas l'écrivain mais un de ces disciples... Ah ! Je sais, ça n'a pas l'air d'être du gros divertissement, mais je m'en cogne !


Paul Giamatti, ça se déguste à toutes les sauces... et en bon gourmand, j'aurais même tendance à en redemander !

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