lundi 13 septembre 2010

L'Olvig's addictions ! - Blacksad

Un début de semaine tout en frémissement dans le ventre d'impatience ! Je suis un brin excité comme un marmot en attente du Père Noël parce cette semaine sort le quatrième tome de ma série BD favorite... Dans mes mains, la moiteur d'un matin nerveux ; dans mon cœur, des trépidations enfantine, comme un grillon enfermé dedans...

Je ne suis pas spécialement un adorateur de film noir, je ne suis pas vraiment un amateur de polars et pourtant, voilà près de 8 ans que je suis dingue de cette œuvre neuvième art : les aventures de John Blacksad, créé par deux auteurs espagnols, Juan Diaz Canalès pour le scénario, Juanjo Guarnido pour le dessin.

Pour ceux qui ne connaissent pas la série, je recentre les esprits de chacun ! Blacksad, c'est un détective privé à la Humphrey Bogart dans l'Amérique des années 50. Charme dévastateur, virilité romantique, allure mystérieuse et... féline, Blacksad, c'est le héros que n'importe quel mec rêverait de devenir le temps d'un rêve en noir et blanc, si ce gars là, n'était pas un chat ! Oui, parce que l'univers de cet enquêteur de choc se déroule dans un monde similaire au nôtre mais où les gens verrai leur caractère s'exacerber par leur apparence animale. Les auteurs de cette série travaille en effet un peu à la façon d'un La Fontaine, sauf qu'au lieu de nous faire la morale, ils nous racontent des histoires de roman noir assez passionnantes !


Blacksad, le chat noir au museau blanc, ainsi que son compagnon de fortune, le journaliste Weekly (lui, c'est un renard un peu idiot pas mal obsédé) traversent leur Amérique au travers d'enquêtes passionnantes. En seulement 3 tomes (et très bientôt 4, donc !), le charismatique personnage a réussi à s'imposer comme une référence de la bande-dessinée contemporaine. Pourquoi ? Parce que le scénario tend à mettre en valeur ses personnages forts et marquants sans desservir l'intrigue, parce que la narration nous tient en haleine du début à la fin, parce qu'en terminant un album on est déçu de ne pas pouvoir en lire davantage et surtout parce que le trait de Guarnido est tout bonnement éblouissant.
Pas étonnant, ce dernier trait de caractère, quand on sait que le bonhomme a fait ses classes aux studios Disney France de Montreuil, à la grande époque des derniers chefs d'œuvre de tonton Walter (Le Bossu de Notre-Dame, Tarzan, Atlantide) ! La délicatesse des aquarelles liée à la force, la maîtrise et l'énorme pouvoir dramaturgique de son trait, font de chaque nouvel album une œuvre d'art sensible et génial. Si vous n'êtes pas pris par l'histoire, vous ne pouvez pas rester insensible devant le dessin !


Moi, j'en suis devenu passionné assez vite, deux ans après la première édition du premier volume, Quelque part entre les ombres, où l'on suit le privé durant son enquête concernant le meurtre de son premier amour, une jeune et belle actrice. Ce premier tome nous plongeait directement dans un roman noir du meilleur effet, dans un de ces vieux films américains avec Cary Grant ou Spencer Tracy.


Le second, Arctic Nation, nous permettait de suivre Mister John au cœur de l'Amérique blanche xénophobe, n'hésitant pas à taper là où ça fait mal, avec une histoire extrêmement forte et un dessin encore plus virtuose.


Le troisième, Âme Rouge, abordait, de façon ingénieuse, l'émergence du nucléaire, ce que cela a pu engendrer comme problème de corruption et de nuisance physique... Un truc génial tant niveau scénar que niveau art.

Le quatrième, L'enfer, le silence, selon les dires et ce que j'ai pu en voir en faisant des recherches sur la toile, orienterait l'enquête dans le milieu du jazz de la Nouvelle Orléans. Gageons que cet album va connaître le même succès que les précédents, qu'il nous confortera moi et les autres fous furieux de la série dans notre conviction que c'est une œuvre phénoménale et qu'il convertira de nouveaux fous furieux pour se joindre à notre bande de grands malades.

Chez moi, j'ai des affiches partout, un buste de Blacksad, je garde les trois premiers albums comme des reliques sacrées... je suis devenu un presque geek, façon Star Wars, mais en plus classe, du moins j'aime à le penser...
Cela pourrait me faire peur... mais là, très franchement, je m'en fiche !
J'assumerai volontiers ce statut !

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