mercredi 15 septembre 2010

Les pieds dans l'Olvig 07 - Happy Few

Pour mon 28ème anniversaire, les cinémas Gaumont m'ont offert une place en leur humble demeure ! Sympa, non ?
Du coup, je suis allé voir une petite nouveauté : Happy Few, de Antony Cordier (réalisateur qu'on a pu repérer grâce à son Douche Froide, film déjà pas mal dérangeant et sensuel). Oui, comme d'autres sont piliers de bar, moi, je suis un gros adorateur de film d'auteur et alors ?! J'aime ça, je n'y peux rien !


Happy few, c'est l'histoire de deux couples qui vivent une histoire d'amour. Rien de plus, rien de moins ! Ça paraît bête, mais oui, l'histoire, ce n'est rien de plus ! Alors évidemment, il se passe des trucs mais les raconter serait difficile, serait littérature... Et pourquoi faire de la littérature quand un cinéaste s'est cassé la tête à nous raconter son truc de façon aussi agréable ?
Pour le coup, on est sur une histoire qui peut s'avérer dérangeante. L'échangisme, ça n'est pas un sujet simple, voire même pas très attrayant. On a vite fait de tomber dans le gras, dans la perversion gratuite. J'avoue y avoir été d'abord pour le casting que j'estimais assez inconcevable.
En effet, réunir Marina Foïs, Roschdy Zem, Nicolas Duvauchelle et Elodie Bouchez dans le même film, pour en faire des couples qui plus est, cela suscitait mon intérêt et ma curiosité. Bien qu'improbable, cette distribution fonctionne carrément. C'est original et très intelligent. La véritable révélation, pour ma part, ce fut l'ex Robin des bois, Mamzelle Foïs, dotée d'un pouvoir de séduction insoupçonnable et d'une force de jeu qui impose le respect.
Le sujet, pas forcément ragoûtant de prime abord est traiter de telle sorte qu'on est à la fois gêné et fasciné. Idée très agréable, s'il en est. De plus, la réalisation ne tombe jamais dans le graveleux. Du cul, on en a ! Ça, on ne peut pas passer outre, vu le sujet ! Mais le cul est montrer de façon très sensible, très sensitive. Le non cul, également. On a un peu l'impression de partager ce drôle d'amour.
C'est un film délicat que ce "peu de joie". Les acteurs y sont justes et dans une retenue admirable. La musique met complètement dans le mood. La photo est à la fois réaliste et poétique. Je suis tombé sous le charme. J'ai sombré dans une certaine forme de désir. J'avais envie d'embrasser la première personne qui passait, en sortant... Je ne l'ai pas fait, ce qui est un peu frustrant, mais bordel ! On n'est pas des sauvages (comme disait l'ami Popeck) !
C'est un film pour lequel je n'ai connu aucune déception, je n'ai senti aucune trahison ! J'ai beaucoup apprécié ce Happy Few !

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