jeudi 20 janvier 2011

Les Pieds dans l'Olvig 14 – Découvertes de ce début d'année !

Des temps comme ceux que l'on vit, autant vous que ma trogne, ces dernières semaines m'obligent à chercher des machins-trucs réjouissants, histoire de se décoincer la cervelle, de se dépoussiérer les mirettes et de se dérouiller les zygomatiques.

D'abord, découvertes bédéesques au nombre de deux. La première, c'est un des derniers opus de Arthur de Pins, Zombillénium, sorti dans le courant du deuxième semestre 2010. Arthur de Pins, on connait davantage son trait que son nom. Auteur de plusieurs pub affiche, de couverture de ce que j'appelle « les livres à pétasse » ainsi que de la série décomplexée, Péchés mignons. L'histoire qu'il nous raconte c'est celle d'Aurélien, un mec d'une petite trentaine un peu paumé, qui se retrouve transformé en une créature démoniaquee et obtient du même coup un job ad vitam au parc d'attraction Zombillénium où ne sont embauchés que des monstres. On suit aussi le parcours mystérieux de Gretchen (c'est un peu elle qui donne son titre au tome, donc j'ai plutôt intérêt à en parler !), jeune sorcière un peu asociale mais néanmoins sympathique. L'histoire est sombre et drôle, magique et « réaliste du quotidien ». Le graphisme est succulent et truculent. Un joli moment de lecture en perspective. Vivement le tome 2 !
La seconde découverte est Orgueil et Préjugés et Zombies, de Cliff Richards et Seth Grahame-Smith. Vous me direz qu'on ne change pas vraiment de crèmerie et je vous répondrais que c'est vrai, qu'on s'y enterre avec délectation et qu'on y foutra même joyeusement les deux pieds ! A la base, c'est un roman pastiche mêlant à l'univers de Jane Austen celui de Max Brooks, l'auteur du Guide de survie en territoire zombie... Ajoutez-y l'esthétique d'un comics américain retraçant l'époque victorienne, conservez la fraîcheur et le piquant tout austenien de l'écriture et vous obtenez ce bouquin jubilatoire. C'est super beau à zieuter et amusant à souhait.

On change ensuite de magasin et on se rend sans hésitation à son cinéma de quartier, dés le 9 février, pour aller voir le nouveau film de Darren Aronofsky, Mister Requiem for a Dream. Sa nouvelle œuvre, c'est Black Swan. Un danseur et metteur en scène français de haute réputation (Vincent Cassel) monte une nouvelle version du Lac des cygnes de Tchaïkovski et recherche sa nouvelle Reine des cygnes. Les meilleures danseuses de sa compagnie sont mises en compétition mais c'est Nina, jeune femme talentueuse dévouée à son art (Nathalie Portman) qui obtient le rôle... mais un tel rôle n'est jamais réellement acquis. Va s'en suivre un parcours paranoïaque pour Nina et un film éblouissant entre un quasi-docu sur le monde fascinant de la danse classique et un petit bijou de fantastique super attrayant pour le spectateur. Les comédiens y sont excellents de justesse, l'histoire formidablement écrite... C'est prenant, dark, parfois sexy... Très très bon film !

Et puis en sortie de salle, si les magasins sont encore ouverts, faites un détour chez le disquaire, vous y trouverez certainement l'album Birds & Drums du groupe rémois encensé autant par les critique que par le public, j'ai nommé The Bewitched Hands (On The Top Of Our Heads). Efficace, entraînant, énergique, classieux, juste bon, cet album est l'un des cinq CD qui tournent en boucle sur mon auto-radio, de bon matin, pour m'atteler à mon dur labeur alimentaire. Ça donne du peps et le sourire. Ils ont tout compris, un point, c'est tout !
Et puis si vous prenez le temps de fouillez encore un peu, vous y trouverez certainement The Crying Light de Anthony and the Johnsons. Alors, je sais, c'est pas un disque hyper récent mais voilà, à force de croiser ce groupe dans ma vie, il a bien fallu que je cède. Je l'avais entendu en regardant I'm not there, le film sur Bob Dylan. Ils avaient repris de façon mystique et déchirante le rock n'rollesque Knocking on the heaven's door. Comme cette reprise, cet album me donne des frissons. Déjà parce que la voix du chanteur est de celles que j'apprécie par-dessus tout, forte et fragile à la fois un rien éraillée et cristalline. Elle me fait penser à celle de Nina Simone dont je suis un adorateur. Et puis la musique est splendide, tout bêtement. Ce CD là, je l'écoute surtout quand je suis en bad trip, pas vraiment le même genre que l'autre, c'est sûr, mais bon...

Bon, ben voilà... Ça va déjà vous faire une bonne petite journée. Y a moyen de retrouver le sourire, je ne vous dis que ça !

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