vendredi 12 novembre 2010

L'Olvig's addictions ! - Keren Ann


Envie de parler de femme, aujourd'hui. Y a des fois comme ça... Alors que la soirée débute pour moi avec un frisson de lassitude et de frayeur modérée (la faute au vent terrible du dehors) et que ma cervelle flotte légèrement dans l'air grâce à la main fine et doucereuse d'un Chardonnay bon marché, je ne pense qu'à une chose, à une voix cristalline, susurrée, une voix de bossa nova... Couleur de nuit café crème... amélioré.
Keren Ann, d'abord c'est un souvenir. Même si on ne la connait pas, on a l'impression de se souvenir d'elle. C'est la mélodie des chansonnettes qui nous ouvraient les bras de Morphée. C'est le goût des Spritz de Delacre plongés dans la tisane du dimanche soir. C'est un parfum d'amande et de cannelle et du vieux papier des vieux livres de la vieille étagère au fond de la maison. C'est un petit rien qu'on aime (et qu'on a envie de) retrouver.
Keren Ann, pour de vrai, porte un nom de famille (Zeidel), fait son chemin (entre Israël, lesPays-Bas, la France, Le Royaume-Uni, les États-Unis), rencontre des gens (Benjamin Biolay, Vincent Delerm, Dominique A, Emmanuelle Seigner, Henri Salvador...) et fredonne de temps à autres, là où le vent la porte.
Keren Ann, à l'intérieur d'un petit deux pièces de ma caboche, c'est un air qui souffle à mes oreilles depuis mon arrivée dans cette ville qui m'a fait homme. C'est comme ma Tinkerbell perso, une lueur qui n'arrive pas à se décider entre pénombre et plein phare. C'est un métronome paumé dans ses tempo, qui joue aux cartes avec le Rock, la Pop, la Folk et qui s'amuse à faire croire qu'il se fait une bataille alors que c'est un bridge. Suffit qu'elle se fasse entendre, qu'elle passe par une platine ou mon media player, mine de rien, le nez en l'air, pour que je me sente bien.
Envie de parler de femme, ce soir d'alcool parce que c'est toujours bon d'avoir une femme en tête. Son amoureuse, bien sûr... Sa mère, si on veut... Mais l'avoir en tête, elle, c'est comme suçoter un petit verre de rhum tiède. Elle enivre et immerge la vie dans une poche de taffetas.

La Biographie de Luka Philipsen (son premier album) m'a fait voir la vie dans une verrière fraîche et limpide en plein automne. La Disparition (le deuz) m'a mis un goût de chocolat noir dans la gorge. Not going anywhere m'a embaumé les nasaux de violette et de lavandin. Nolita m'a plongé la gueule dans la marmelade d'orange. Keren Ann (le der) a simplement joué avec mon cœur. Et v'là que j'apprends qu'un nouveau zéphyr va soufflé sur moi d'ici février prochain... J'en prépare mon chèche d'avance.

Keren Ann est une de ces artistes dont certains regrettent la discrétion, d'autres saluent la culture et le talent. Concernant ma petite personne, Keren Ann, je ne l'admire pas, je ne la conchie pas non plus. Keren Ann, bien malgré elle, elle fait partie de moi. C'est mon petit temps de nonchalance journalière. C'est mon faux sourire en coin. Pas ce que je préfère ni un complexe. Juste là parce qu'elle est un peu de moi.

Laissez ce petit vent tiède souffler sur vous, si vous le souhaitez : My Name is trouble, premier extrait de l'album à venir.

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