dimanche 21 novembre 2010

Les pieds dans l'Olvig 13 - Nana's power : séance de rattrapage ciné rose bonbon !

Quand on me rencontre, il n'est pas forcément évident que je puisse avoir un gros côté midinette, et pourtant...
Ces dernier temps, ayant eu pas mal de dispos pour ma petite personne, je me suis fait une grosse session master class de films encore pas vu et que j'aurai du voir depuis belle lurette !
Au programme l'histoire d'une muse, du conte de fée surréaliste et de la nouvelle vague musicale...

D'abord, petite découverte, un film passé un peu passé à la trappe à sa sortie, en 2008, Les Vies privées de Pippa Lee, de Rebecca Miller. Film un peu discret puisque l'histoire n'a rien pour spécialement emballer les foules : Une femme à la petite cinquantaine tout en charme, épouse d'un mécène professionnel, fait un petit bilan de sa vie. Cette femme à l'histoire tellement ordinaire mais malgré tout formidable apparaît aux yeux du monde tel un mystère et s'avère pourtant être une femme moderne à la vie complexe, une muse... un de ces monstres ordinaires que j'affectionne particulièrement. Tout bêtement, cette histoire n'a rien d'épatant pour un type de mon acabit. Ce film à l'apparence et le parfum d'un roman Arlequin ne semblait pas être fait pour la masse d'1m90 pour 110kg que je suis... heureusement que la saveur en est plus aguicheuse. A quoi tient-elle, cette saveur ? A sa réalisation ? Pas vraiment... C'est une réalisation hyper classique sans gros effets de caméra, sans héroïsme niveau photo, sans extravagance musicale. Non, en somme l'essentiel vient des comédiens. La fameuse Pippa Lee est interprétée par Robin Wright (anciennement Penn) incroyablement séduisante et fraîche. C'est un cocktail fort et fruité sur pattes, cette nana ! J'en suis encore tout ébaubi d'ivresse. Le reste de la distrib est tenue de main de maîtres : Julianne Moore, toujours impeccable, Monica Belucci, qui pour une fois sert bien son personnage, Wynona Rider, the return pour du bon, Maria Bello, super comme à chaque fois, Keanu Reeves suffisamment bon pour ne pas gâcher le film et Mister Alan Arkin que je prends un malin plaisir à redécouvrir à chaque fois depuis Little Miss Sunshine (le grand-père chorégraphe, c'était lui !). Malgré toute mes craintes, ce fut un bon petit moment de visionnage grâce à toute c'te clique...

Et puis, pour le coup, prix de gros, c'est la grosse semaine du blanc, découverte (enfin !) de l'œuvre de Monsieur Jacques Demy... Il m'en aura fallu du temps pour y venir. Mais étant amateur de Jazz et de comédie musicale, je ne pouvais pas faire l'impasse plus longtemps.
Et vlan ! Deux classiques du bonhomme à la suite. Peau d'âne et Les Parapluies de Cherbourg. Alors c'est clair que pour ceux qui ne peuvent pas blairer les films musicaux, à éviter d'office. Mais pour ceux, comme moi, qui ne rechigne pas devant la chansonnette, c'est chouettos !
Je ne vais pas m'efforcer de faire une critique de ces films, ce serait simplement con (le mot est tellement juste que je ne vais pas m'abaisser à y mettre les formes !) Je vais bêtement parler de mon ressenti...
Peau d'âne est très fifille côté histoire. Un poil trop pour ma pomme. Mais c'est le genre qui l'impose : c'est un conte de fée ! Une fois la chose admise, on adhère et on ferme sa boîte à camembert. C'est coloré, bariolé, guilleret : idéal pour la marmaille. Mais en plus, par pas mal d'aspect, c'est un film surréaliste. Pas mal d'effets de style, des anachronismes plutôt drôles, des petits côtés absurdes et désuets charmants... j'ai plongé ! Tel le môme qui sommeille encore en moi, j'ai regardé ce film avec des grands yeux et un petit sourire en coin... J'en demandai ni plus ni moins.
Les Parapluies... par contre wouah ! Une paire de baffes galantes. C'est un film désarmant. Pas un moment de parlotte, que du dialogue chanté, c'est assez perturbant quand on n'est pas préparé. Mais en plus, c'est un sujet absolument original pour une comédie musicale. En pleine Guerre d'Algérie, une histoire d'amour se fait et se défait... On y parle de la vie banale. De la vie moderne. On est plongé en pleine Nouvelle Vague (au milieu de ces zigotos de Godard, Truffaut et consort), entre histoire personnelle, docu et fiction quasi théâtrale... Une vraie révélation. En plus, les deux héros sont vraiment beaux. Deneuve dans ses jeunes années, je fonds ! Nino Castelnuovo, que je ne connaissais pas, a un charme qui dépasse de loin ce saligaud de Delon. Autant vous dire que je me sens un peu poussé pour aller voir d'autres produits de ce cinéaste.

Finalement, à y regarder de près, la montagne que je suis est peut-être plus girly que prévu... Dois-je en être fier pour autant ?... Je vous laisse libre de juger.

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