Dans le petit monde de l'Olvig : Laura Aim et Barcella

Rapide petit focus aujourd'hui sur deux artistes rémois qui me plaisent fichtrement bien !...

Oui ! Je sais parler des autres ! Mauvaises langues comme vous pouvez être, je suis sûr que vous pensiez que je ne savais que parler de moi, sur ce blog, en ce moment ! Et ben, non ! Même pas vrai !

Aujourd'hui, comme je le disais, je veux vous faire découvrir les univers de deux chanteurs de la Scène Rémoise que j'aime vraiment beaucoup !

Galanterie oblige, let me introduce first, Mam'zelle Laura Aim !


Petit bout de bonne femme, toute ronde, toute craquante, à la voix claire, forte et limpide de tout juste 20 ans, et à la démangeaison guitaresque caressante. Laura est une fée à peine éclose de son bouton de violette qui a su m'enchanter en une heure de concert, cet été, lors des spectacles gratuits du Cryptoportique (la toute nouvelle scène en extérieur de ma bonne Reims chérie) !
La p'tite nana s'inscrit dans la lignée de ces chanteurs français qui bossent autant sur la zik que sur les textes, un peu à la façon d'Alexis HK, Dominique A ou encore, n'ayons pas peur de la comparaison, Emily Loizeau. Autant dire qu'y a du talent au portillon !
Gouailleuse, pleine de poésie franche du collier, pas idiote pour un broc, elle fait de la chanson efficace, ludique et juste toute jolie.
Pour l'univers, c'est du conte de l'ordinaire, de la fantaisie loin du militaire, du printemps, de l'été, de l'automne et de l'hiver... Une petite brise qui vous souffle ses histoires à l'oreille... Pour un peu, ça vous refilerait un otite que vous aimeriez encore !
Entourée de ces quatre musiciens aux airs de lutins farfelus, Laura Aim, ça devient un petit groupe original et pas dégueu pour un sou. Original parce que réunir un violoncelle (frictionné habilement par Marie Eberlé), une volée de guitares (grattouillées gentiment par Fabien Cali), un cor français (dans lequel Nicolas Josa souffle avec talent) et tout un stock d'instruments à vents divers et variés genre saxo, flûte, didjeridoo ou encore un tas de percussions planquées tout partout (maîtrisés mélodieusement par Renaud Collet), avouez que c'est loin d'être commun ! Et pas dégueu, ben... Jugez par vous même en cliquant ici!

Laura Aim, c'est un de ces « vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents » que chantent Renaud. Une sucrerie acidulé qu'on garde en bouche longtemps par plaisir ! Et en plus, on peut en emporter un peu chez soi, parce qu'elle a un mini album (éponyme) qui se consomme sans modération !

Pour le second artiste de par chez oim, loin d'être des moindres, Ladies and Gentlemen, je vous parle de Môssieur Barcella !


Pour le coup, on reste un peu dans la même famille de Nouvelle Chanson Française mais on y ajoute volontiers le monde du Hip Hop plutôt pop mais que rien n'escroque... Bon ! Je voulais faire mon slameur, mais force est de reconnaître qu'à ce petit jeu, je suis bien moins doué que le beau chansonnier !
Babar pour les fans (que je suis !), Mathieu pour les intimes (que je ne suis pas du tout !), Barcella est un mec comme ça ! (Oui, ça ne se voit pas mais je lève le pouce en l'air !)
Une voix de sale gosse et de vieux briscard mélangés, un urticaire du banjo énergique et entraînant comme son flow, un petit monde perdu entre le pavé, les tags des murs et les nuages de sa tête et une gueule de mec qu'on a envie de dire « Lui, ben, c'est mon poto à moi ! » ! En v'là une de découverte qu'elle est bonne !
Barcella, c'est un conteur ! Un de ces grillots blancs qui chantonnent pour qu'on se balance la caboche en fredonnant comme des cons ! Pas loin de la trentaine et une expérience de la scène déjà bien rodée, on est chopé par le cœur ! La famille, les amis, l'enfance, la poésie du quotidien : comme il parle de tout ça, ben, tout le monde peut s'y retrouver ! Son petit coté Bourvil du « tiéquar » lui donne l'air de faire partie de notre imaginaire, de notre mythologie personnelle ! Sans savoir pourquoi, il me fait penser au "Puck" du Songe d'une nuit d'été de Willy le Rosbeef : un faune facétieux !
Et tout comme la demoiselle du dessus, l'animal a lui aussi sa bande d'asticots harmoniques. Entre Monsieur Urbano, Roi de l'accordéon, le Gentilhomme Thibaut Régnier, pianiste survolté, et la charmante Damoiselle Perrine Régnier, violoniste virevoltante de son état... Le gazier est plutôt pas mal entouré !
Son curriculum impose le respect, son univers inspire notre émerveillement enfantin... Vous l'avez compris : je l'kiffe veugra !
Son album, La Boîte à musique, d'abord sorti dans la région de la Ville des Sacres, est sorti fin mai à l'échelle nationale.
La Boîte à musique, c'est le ballotin de chocolat de Forrest Gump, on s'attend jamais à ce sur quoi on va tomber ! C'est juste du bon !
Et comme mise en bouche, rien de telle qu'une chanson PAS présente sur l'album !
Enjoy !


P.S.: On a des gens talentueux autour de chez nous ! Faut ouvrir nos esgourdes, les gens !
Il faut !