lundi 5 avril 2010

Les pieds dans l'Olvig 02 - Deux "Happy Movies" en DVD

Vous êtes dans le mood peut-être, un peu comme moi... parce que le printemps arrive à petit pas, qu'il est au pas de vot' porte mais que cet imbécile met un bon bout de temps à s'astiquer les semelles sur le paillasson... Parce que vous voyez le temps passer et que vous avez l'impression d'être sur le trottoir d'à côté, à vot' rythme qu'est pas le même que tout l'monde... Parce que des souvenirs d'enfance ont ressurgi par l'intermédiaire de photos surannées pleines de cette agréable nostalgie au goût de caramel au beurre salé... Pour tenter de ne pas se sentir trop décalé ou plutôt pour sentir que le reste du monde est aussi décalé que vous, je me permets deux petits conseils DVD. C'est sorti il y a peu de temps, c'est américain, c'est pas plus cher que d'autres petites merdouilles d'intérêt plus que temporaire et franchement, vous y retournerez avec délice dés que possible.
Important à savoir, je ne parle que des films parce que pour être franc, je les ai pas encore achetés mais j'en ai bien l'intention.

Tout d'abord, plongez dans (500) jours ensemble(ou (500) days of Summer, perso j'ai une préférence pour ce titre original, plus poétique), premier long métrage de Marc Webb. Là, celui-ci, je l'avoue, j'ai triché, je l'ai vu en streaming, mais bon !
Pendant une heure et demi, on est porté par le récit des 500 jours où Tom, auteur pour carte de voeux, pas encore la trentaine, a pensé à Summer, LA fille avec les yeux, le sourire, tout le bardas... Loin d'être un machin filmique complètement cul-cul la praloche, Webb nous montre vraiment comment on tombe amoureux, comment on devient dépendant de quelqu'un, comment ce quelqu'un commence à nous faire mal et puis comment on s'en défait aussi. Il dirige des comédiens quasi inconnus avec une virtuosité magique ; il se crée une identité visuelle entre Jeunet, Jonze et Gondry ; il raconte une histoire avec l'habileté qu'à cette nouvelle génération d'auteur américain, décomplexée et inventive. Webb est un réalisateur qui s'impose, l'air de rien, sans s'en excuser. Tout comme Joseph Gordon-Levitt, type même de l'acteur dont on se souviendra longtemps de la tronche mais pas du nom, et Zooey Deschanel, qu'on aura repéré dans les drôlatiques H2G2 et Yesman, le fascinant Assassinat de Jessie James... ou encore le décevant Phénomènes. Ces comédiens sont d'une fraîcheur et d'une justesse déconcertantes.

Si vous vous en sentez l'envie, petit Earl Grey bergamote, biscuit au pétites de chocolat, arômatisés cannelle ou vanille, et on enchaîne d'office avec Away we go, de Sam Mendes.

L'auteur de American Beauty, Jarhead ou encore Les Sentiers de la Perdition s'est cette fois lancé dans une petite histoire intimiste d'une drôlerie inattendue.
Burt et Verona, trentenaires sans grande fortune, forment un couple peu banal de futur jeunes parents. Elle est noire, il est blanc, ils n'ont pas une tune, des jobs aux quels ils ne tiennent pas particulièrement... et se retrouvent délaissés par les futur grands parents, les parents de Burt, qui ont décidé de vivre en Europe quelques temps... Sans réelles attaches, le jeune couple décide de se trouver une terre promise auprès des quelques autres personnes qui puissent leur être chères. Voilà comment le spectateur se retrouve propulsé comme compagnon de route de ces gens formidablement normaux ainsi que comme témoin de leurs réflexions telles que comment fait-on pour être un bon parent, qu'est-ce que c'est un lieu idéal pour élever son enfant, c'est quoi, exactement, être adulte de nos jours... Bon sang de bois, comme ça peut être cool de ne pas se sentir seul !
En choisissant la sobriété esthétique au service d'un scénario éblouissant d'humour, Mendes confirme, si cela était utile, qu'il est l'un des cinéastes les plus doués de sa génération. Narration linéaire mais efficace, lumière réaliste mais néanmoins poétique, un bande musicale folk qui colle à l'image comme un gant soutenue par une voix posée et onirique, rien a jeter dans ce petit film. Surtout pas son point fort : son casting. Lui, John Krasinski, doté d'un talent comique qui fera date ; Elle, Maya Rudolph, un monolithe d'équilibre entre force et fragilité ; et ce panel de second rôle extra genre Jeff Daniels, Maggie Gyllenhaal, Allsion Janney ou Melanie Lynskey... DU MIEL !

En ces temps de crise économique, ces deux DVD ne sont pas pour le plaisir, c'est un investissement pour vos soirées de moral en dessous du niveau de la mer.

Puis pour ceux qui ont encore deux-trois deniers dans le porte-feuille après tout ça, the little cherry on the cake, je vous conseille la lecture de Kylooe, un manga (en un seul tome pour le moment mais j'espère qu'il y en aura d'autre) de la chinoise Little Thunder, publié chez KANA. Entre Mon Voisin Totoro et Paprika, l'histoire de l'adolescente Lanyue, lasse d'être rejetée de tous, se laisse à sa rêverie, guidée par Kylooe, un gros monstre à la fourrure blanche et au long nez. Ca m'a laissé dans une torpeur d'enfance pas désagréable que je souhaite à chacun.

Voilà mes petits conseils du jour pour de bon(ne)s après-midi camomille ou de longues soirées Margarita-Bordeaux !

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