En ce début de semaine, je me sens d'humeur bédéesque, du coup je vous fait un p'tit focus sur deux albums et une série sur lesquelles j'ai bien accroché récemment ! Un p'tit high five et on est parti !
Pour commencer, je vous cause de Break !, signé par quatre auteurs : Azorin-Lara et Veschi au scénar, Andry à la couleur et MADD au dessin, édité par 12bis.
De quoi qu'ça tchatche... Eh, ben ! On est pas encore hyper fixé parce que le premier tome nous avance une histoire qui donne envie d'en savoir plus mais qui nous retire le kebab de la bouche juste après nous l'avoir faire renifler un bon quart d'heure... Mais bon, vaguement, ça parlote de Léa, une 'tiote nana d'une quinzaine d'année vivant avec son oncle, restaurateur asiatique aux allures de Tortue Géniale (le vieux pervers de Dragon Ball, pas un reptile qu'aurait son bacho, jouez pas les idiots, non plus !) Et c'te marmode, un jour, rencontre Malik, un danseur de break dance dans la mouiz. Le Break, du coup, va être une révélation pour Léa qui va, visiblement, être fatidique pour sa vie... Et là, j'en sais pas plus ! Eh ! Oui, j'vous ai dit ! L'appétit monte, monte et puis... ZOUH ! Au revoir, m'sieur dame !
Le scénar se la joue sur la même partoche qu'un manga classique mais veut faire ça façon format japonais ! C'est à dire petit épisode par petit épisode... ce qui est, pour un lecteur européen, un peu frustrant, je trouve. On a notre lot de flash-back, de changement de focalisation narrative... On a même des mini digressions de l'auteur autour de la conception de l'album, plutôt amusantes. Bien ! Vraiment bien ! Mais on ne nous en dis pas assez pour qu'on bave d'envie. On veut en voir plus. Franco de porc, je dirais que j'en ai pas eu pour mon argent. D'autant qu'on accroche vraiment au dessin de MADD, entre manga et comics, énergique, moderne... Souligné, de plus, par une colorisation vraiment sympa. J'attends vraiment beaucoup du prochain volume mais je l'espère aussi plus substantiel que ce premier tome. Je les ai à l'oeil, les p'tits gars !
Après, v'la que j'vais vous parler manga, histoire d'être un chouillat cohérent. Je vais en effet parler de la série Bakuman de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata. Pour les non-initiés, ces deux compères ont déjà ébranlé le monde du manga avec une petite bombe, Death Note, thriller métaphysique halletant.
Bakuman (publié chez KANA), ça parle de Mashiro et Takagi, deux ados lycéens, qui décident de s'allier pour devenir les plus grands auteurs manga de l'Histoire, d'être publiés et adaptés en série animée avant leur 18 ans. Autour de cette première intrigue, s'inscrivent des histoires d'amour (ben, oui, l'adolescence s'échauffe les sens d'un rien !), des rivalités... un véritable « voyage » initiatique dans le monde impitoyable du manga.
Bon ! Faut qu'je sois honnête, si vous n'êtes pas intéressé outre mesure par la bande-dessinée en général, vous risquez de ne pas accrocher à cette série. Mais pas besoin d'être un aficionados pour être plongé dedans. L'écriture est assez intelligente pour que le lecteur amateur parvienne à tout suivre sans être paumé et l'histoire est suffisamment bien écrite et construite pour le tenir en alerte. On suit ces jeunes mangakas avec un certain plaisir et on découvre ou redécouvre (si besoin est) qu'un auteur de bande-dessinée peut être aussi talentueux qu'un romancier chevronné. Ajouté à cela que le dessin est vraiment soigné, beau tout bêtement, ça ne gâche rien à l'affaire. Trois tomes sont déjà sorti, le quatrième est pour bientôt... Série fortement conseillée !
Et pour finir, pour aujourd'hui, je reviens sur un auteur que j'ai découvert il y a peu de temps et qui m'épate chaque fois un peu plus, Frederik Peeters. J'ai déjà parlé de lui, il y a quelques semaines, quand j'ai découvert son album Koma, un conte philosophique ahurissant. Là, je souhaite vous présenter Pilules bleues, chez Atrabile. Non, ça n'aborde pas le sujet du comprimé qui élève des pics, des caps ni des péninsules, mais d'une toute autre sorte de traitement. Peeters nous dresse le portrait de sa vie de famille. C'est une sorte de journal intime sur sa relation amoureuse avec son épouse, Cati, atteinte du sida et mère d'un petit garçon... D'office le sujet ne prête pas à la gaudriole mais ce livre est simplement magique. On rit énormément grâce à des anecdote subtiles, on s'attriste, on est touché par les doutes et les malheurs de ce trentenaire... Fred Peeters nous entraîne vraiment à ses côtés et nous fait vivre son histoire de façon très fraîche et poignante et punchy ! Une histoire très maligne alliée à un trait nerveux, très particulier mais agréable et efficace. Un petit bijou, purement et simplement ! LISEZ-LE !
Lisez, de toute façon ! Lisez tout ce que vous voudrez mais lisez ! Le Livre (avec n'importe quel "L", grand ou petit) c'est comme la bonne bouffe, c'est la vie !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire